Débrayage des salariés dans les rayons, au milieu des clients, dans un hypermarché. Un mouvement rareet jugé « historique » par les syndicats. Pouvoir d'achat, conditions de travail : les employés de la grande distribution ont exprimé leur colère, hier, dans les rayons des supermarchés.
On les appelle « hôtesses de caisse », « assistantes de caisse » ou, plus simplement, « caissières ». Elles sont fatiguées. Comme leurs collègues de la grande distribution. Parce qu'elles travaillent souvent à temps partiel, parfois le dimanche, à des horaires morcelés. A des postes pas vraiment considérés. Et pour des salaires jugés pauvres. Trop pauvres. C'est ce que ces salariés ont voulu faire savoir, hier, en manifestant sur leurs lieux de travail, dans les rayons des Carrefour, Monoprix, Champion, Leclerc, Intermarché, etc. Sous le regard souvent compréhensif des clients.
Unitaire et historique
FO, CGT et CFDT avaient appelé à un mouvement unitaire. « Historique », selon les trois syndicats. Et bien suivi. La CGT a estimé que « plus de 80 % » des enseignes de grande distribution étaient « touchées par le mouvement de grève ».
Ce n'était pas du tout l'avis du patronat, qui a évalué à 4,5 % le taux de grévistes avec 40 % d'hypermarchés touchés. Le président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), Jérôme Bédier, a même dit qu'il ne « comprenait pas » cette grève. « Chez nous, 90 % des salariés sont à contrat à durée indéterminée ». « Ce sont, certes, des emplois souvent peu qualifiés » mais, estime-til, « on est un secteur d'insertion utile ».
« Chez Lidl, renchérit Alain Lecomte, responsable de réseau dans le Calvados, les caissières ont été augmentées de 4,5 % l'an dernier. » Carrefour estime offrir « des rémunérations parmi les plus attractives du secteur » (dont 13,5 mois de salaires, intéressement etc.). « A titre d'exemple, une hôtesse de caisse ayant six mois d'ancienneté perçoit un salaire supérieur de 28 % au Smic ». Patron de Système U, Serge Papin regrette que « les employés à temps partiel ne bénéficient pas des heures supplémentaires. C'est une des injustices de la loi ».
Pas d'accord sur les chiffres
Discours tout autre chez les syndicats. Pour François Chérèque, la grande distribution « cumule tous les problèmes ». En premier lieu, « le pouvoir d'achat ». Pour le leader de la CFDT, « il s'agit de très bas salaires, alors que la moitié des salariés sont à temps partiel ». Les syndicats estiment même que des salariés sont rémunérés en dessous du Smic. Faux, rétorque Jérôme Bédier. Pour lui, « « 37 % des salariés sont à temps partiel » et « personne n'est en dessous du Smic en proportion du temps qu'il travaille ». Décidément, en matière de chiffres, patronat et syndicat ne semblent pas disposer des mêmes sources...
Fruit du mouvement d'hier, un « point positif » a tout de même été salué par les syndicats : la FCD a notamment accepté de ne plus inclure le forfait pause dans le calcul du salaire mensuel minimum. Mais les propositions sont globalement jugées « insuffisantes ». L'accord salarial proposé aux syndicats est ouvert à la signature jusqu'au 9 février. Ils en rediscutent lundi.
Unitaire et historique
FO, CGT et CFDT avaient appelé à un mouvement unitaire. « Historique », selon les trois syndicats. Et bien suivi. La CGT a estimé que « plus de 80 % » des enseignes de grande distribution étaient « touchées par le mouvement de grève ».
Ce n'était pas du tout l'avis du patronat, qui a évalué à 4,5 % le taux de grévistes avec 40 % d'hypermarchés touchés. Le président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), Jérôme Bédier, a même dit qu'il ne « comprenait pas » cette grève. « Chez nous, 90 % des salariés sont à contrat à durée indéterminée ». « Ce sont, certes, des emplois souvent peu qualifiés » mais, estime-til, « on est un secteur d'insertion utile ».
« Chez Lidl, renchérit Alain Lecomte, responsable de réseau dans le Calvados, les caissières ont été augmentées de 4,5 % l'an dernier. » Carrefour estime offrir « des rémunérations parmi les plus attractives du secteur » (dont 13,5 mois de salaires, intéressement etc.). « A titre d'exemple, une hôtesse de caisse ayant six mois d'ancienneté perçoit un salaire supérieur de 28 % au Smic ». Patron de Système U, Serge Papin regrette que « les employés à temps partiel ne bénéficient pas des heures supplémentaires. C'est une des injustices de la loi ».
Pas d'accord sur les chiffres
Discours tout autre chez les syndicats. Pour François Chérèque, la grande distribution « cumule tous les problèmes ». En premier lieu, « le pouvoir d'achat ». Pour le leader de la CFDT, « il s'agit de très bas salaires, alors que la moitié des salariés sont à temps partiel ». Les syndicats estiment même que des salariés sont rémunérés en dessous du Smic. Faux, rétorque Jérôme Bédier. Pour lui, « « 37 % des salariés sont à temps partiel » et « personne n'est en dessous du Smic en proportion du temps qu'il travaille ». Décidément, en matière de chiffres, patronat et syndicat ne semblent pas disposer des mêmes sources...
Fruit du mouvement d'hier, un « point positif » a tout de même été salué par les syndicats : la FCD a notamment accepté de ne plus inclure le forfait pause dans le calcul du salaire mensuel minimum. Mais les propositions sont globalement jugées « insuffisantes ». L'accord salarial proposé aux syndicats est ouvert à la signature jusqu'au 9 février. Ils en rediscutent lundi.
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