... et avoir deux enfants.
C'est ce que révèle une étude de l'Insee sur les secrets de la longévité.
Une étude de l'Insee révèle les secrets de la longévité. Si vous vivez en couple et, qu'en plus, vous avez la chance d'avoir deux enfants, vous avez tout bon, constate Rachid Douhia, auteur de cette étude. Il a mis en relation la situation conjugale et les risques de mortalité.
Pourquoi deux enfants ? « La raison serait d'abord biologique, chez la femme. Deux enfants, c'est l'idéal. Au-delà de deux grossesses, c'est, pour elle, visiblement plus dur à assumer », analyse le sociologue qui n'hésite pas à parler de « fragilité. » Quand on passe le seuil de deux enfants, que ce soit chez l'homme ou chez la femme, « le coût physique et financier n'est pas le même. L'investissement de chaque individu est décuplé ». De fait, les conséquences seraient directes sur la santé des parents.
8 % ont toujours vécu seuls
Les personnes en couple auraient un risque moindre de décès que les célibataires. Entre 40 et 50 ans, le taux de mortalité des personnes qui vivent seules serait même multiplié par deux ou trois. De surcroît, après un décès ou une rupture, un phénomène de surmortalité peut là aussi apparaître. Il est plus important lorsqu'il s'agit d'un homme. Ce taux s'explique par un « effet choc ». Il est en partie réparé lorsque la personne retombe amoureuse. « Les hommes ont davantage tendance à reformer un nouveau couple, en général avec des femmes plus jeunes. » Entre 40 et 90 ans, 80 % des hommes vivent en couple contre 65 % des femmes. Et les femmes, dont l'espérance de vie est plus élevée, restent plus souvent veuves.
L'étude souligne aussi l'influence d'autres facteurs comme la catégorie sociale. « On remarque qu'un ouvrier non diplômé résistera moins bien à une séparation qu'un cadre, en général mieux informé sur la question du vivre plus longtemps » estime Rachid Douhia. « Cet écart social, déjà établi par le passé, s'accroît si l'homme est confronté à la solitude ». En revanche, 8 % des Français - autant d'hommes que de femmes - n'ont jamais vécu en couple. « Ces personnes se distinguent par leur faible mortalité, à partir d'un certain âge. Notamment les hommes de plus de 80 ans, sans doute parce qu'ils sont habitués à être autonomes. »