Le ministre de l'Economie numérique, Eric Besson, a annoncé mardi le lancement de plusieurs appels à projets dans le cadre du grand emprunt pour le développement du cloud computing, de l'e-education, de l'e-santé et pour aider à la création de start-ups. Lancés dans le cadre des investissements d'avenir (ou grand emprunt), ces appels portent sur l'e-education et l'e-santé et "sur le cloud computing, sur lequel on a beaucoup de besoins, et où on voit bien qu'il y a d'importants marchés potentiels", a indiqué le ministre. Ils représentent "plusieurs dizaines de millions d'euros" chacun, a-t-il précisé, lors d'une visite au "camping", incubateur de start-ups de l'internet implanté pour six mois au Palais Brongniart à Paris, à laquelle a assisté l'AFP.
M. Besson a également annoncé le lancement avant la fin janvier d'un appel à projet qui "récompensera d'une aide pouvant aller jusqu'à 20.000 euros cent entreprises en création utilisant de manière exemplaire les outils du web 2.0", à savoir l'internet grand public et collaboratif, dont l'exemple le plus immédiat sont les réseaux sociaux. "On est très heureux qu'existent Google ou d'autres, mais on n'a quand même pas vocation à développer des réseaux internet haut débit ou très haut débit en France et en Europe, pour n'avoir que des entreprises de service américaines et du matériel asiatique" qui les utilisent, a ironisé le ministre. "Nous avons quelques préoccupations sur le partage de la valeur. On va tout faire pour développer en Europe et en France des services, des usages et multiplier les initiatives", a-t-il insisté devant un parterre de jeunes entrepreneurs mettant la dernière main à leur projet.
M. Besson en a profité pour annoncer qu'il allait "consacrer trois millions d'euros à dix projets pour numériser les échanges entre les entreprises au sein de filières industrielles", dans le cadre du programme "TIC et PME 2015".
Cette subvention obtenue à l'issue d'un appel à projet "va permettre de mettre en place des outils numériques pour un travail plus efficace et plus collaboratif entre les différentes entreprises au sein de filières comme le bâtiment ou le textile", selon un communiqué du ministère