Innovation technologique, commerciale et sociétale, cette lampe à LED apporte l'éclairage électrique aux villages indiens privés de réseau, ou qui ne bénéficient que de quelques heures de courant.
La lampe développée par Schneider Electric répond à un objectif précis : éclairer les villages indiens privés d'accès au réseau électrique - 500 millions de personnes - ainsi que les zones qui ne disposent que de trois ou quatre heures de courant par jour à cause de la saturation des réseaux. Pour satisfaire ce besoin jugé prioritaire par la population indienne, le groupe a mis au point une lampe robuste, peu gourmande en énergie et disponible dans trois versions : un modèle pour les villages ruraux, fonctionnant avec des panneaux solaires ; une lampe adaptée à la périphérie des villes, régulièrement privée de courant, via un système mixte (batteries rechargeables et secteur) ; une version pour les grandes villes, fonctionnant sur secteur. Lancé en février, In-Diya a permis d'éclairer 7500 foyers, ce qui représente plus de 50 000 personnes.
Protégée par plusieurs brevets, "cette innovation embarquant 90 barrettes de LED [diodes électroluminescentes] et pleine d'électronique n'aurait pas été imaginable il y a cinq ans", souligne Gilles Vermot-Desroches, le directeur du développement durable. "L'innovation n'est pas seulement technologique, mais aussi commerciale et sociétale", précise-t-il. Proposé à un prix accessible à un foyer indien pauvre (moins de 10 euros), In-Diya peut être rechargé pour 5 roupies auprès d'un réseau d'entrepreneurs locaux mis en place et soutenu par Schneider Electric. Ce produit est le résultat d'un travail collectif : la direction de l'innovation s'est appuyée sur un centre de recherche à Bangalore, dans le sud de l'Inde, ainsi que sur plusieurs ONG. "C'est une brique" dans une stratégie plus large du groupe visant à favoriser l'accès à l'énergie de quelque 2 milliards de personnes, rappelle Gilles Vermot-Desroches.