E.Leclerc expérimente l'étiquetage des produits alimentaires en poids C02. Les étiquettes prix de 20 000 références alimentaires, toutes marques confondues, seront enrichies de nouvelles informations relatives aux émissions de gaz à effet de serre (converties en équivalent CO2). Une nouvelle ligne s'est ajoutée sur les tickets de caisse émis par les magasins Leclerc de Templeuve et Wattrelos. Ils mentionnent désormais la quantité de gaz à effet de serre (convertie en CO2) des achats effectués. Comment est calculé le bilan CO2 ? - C'est l'entreprise parisienne Greenext qui s'est chargée de mettre au point la méthode de calcul du bilan CO2. Elle prend en compte l'ensemble du parcours des produits, de l'extraction des matières premières à leur destruction ou leur valorisation.
E.Leclerc expérimente dans deux magasins du Nord de la France l'étiquetage des produits alimentaires en poids C02. Au cœur de la semaine du développement durable, E.Leclerc lance une expérimentation sur l'étiquetage des produits alimentaires en poids C02.
« On lit déjà tellement de choses sur les étiquettes, entre les colorants ou les aliments riches en oméga 3 ! Mais si c'est pour consommer des produits moins polluants, je vais faire attention. » Odile faisait ses courses hier matin dans le magasin Leclerc de Templeuve. Et pour la première fois, son ticket de caisse mentionnait le bilan CO2 de ses achats. Une centaine de kilos équivalent CO2. « Il paraît que c'est beaucoup ! » Si elle souhaite en savoir plus, elle pourra aussi se connecter sur le site Internet dédié (www.jeconomisemaplanete.fr).
Une première
Le Grenelle de l'environnement a préconisé cette pratique qui devrait être obligatoire à partir du 1er janvier 2011 mais dont on ne connaît pas encore les modalités exactes. Dans la région, les magasins de Templeuve et de Wattrelos (qui appartiennent au même propriétaire) ont pris les devants. Depuis hier, cinquante mille produits bénéficient de ce nouvel étiquetage. C'est une première en France, soutenue par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) et le conseil régional. La méthode de calcul tient compte du CO2 émis à la production, la distribution et la consommation.
« Nous sommes des indépendants. C'est ce qui nous permet de prendre cette initiative, explique Thomas Pocher, directeur des magasins Leclerc. C'est compliqué de mettre en oeuvre ce système à grande échelle, mais si ça fonctionne, il pourrait être étendu à d'autres magasins. Notre objectif, c'est d'augmenter le chiffre d'affaires sans émissions supplémentaires de CO2. » La démarche vise d'abord à informer les clients, pas à les culpabiliser, souligne Hervé Pignon, de l'ADEME : « Il s'agit de tester la réceptivité de la population, de la sensibiliser pour, à terme, jouer sur l'offre et transformer les produits en écoproduits. •
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Comment est calculé le bilan CO2 ? - C'est l'entreprise parisienne Greenext qui s'est chargée de mettre au point la méthode de calcul du bilan CO2. Elle prend en compte l'ensemble du parcours des produits, de l'extraction des matières premières à leur destruction ou leur valorisation.
Greenext s'est basée sur les données représentatives du marché français. Ces résultats ont ensuite été affinés en fonction des impacts CO2 des magasins Leclerc de Templeuve et de Wattrelos et des caractéristiques du conditionnement des articles.
Par exemple, un petit produit alimentaire suremballé aura un bilan CO2 plus important que celui d'un grand produit peu emballé. Les produits congelés sont aussi gourmands en énergie : à l'énergie nécessaire à leur fabrication, il faut ajouter leur maintien au froid, à - 18 °C, chez le consommateur.
À l'avenir, cette méthode pourrait tenir compte des choix logistiques et d'approvisionnement des deux magasins. Pour l'instant, elle ne concerne que les produits alimentaires mais pourrait s'étendre à l'ensemble des produits vendus. D'autres critères d'évaluation pourraient être ajoutés (énergie, eau, toxicité...). V. S.
jeudi 03.04.2008, 05:28
VALÉRIE SAUVAGE
Parce que l'enseigne « juge nécessaire de sensibiliser le consommateur sur l'impact environnemental des produits qu'il achète, depuis le mercredi 2 avril, 60 000 foyers peuvent bénéficier d'une nouvelle signalétique dans les rayons alimentaires des Centres E.Leclerc de Wattrelos et Templeuve (Nord). »
Au-delà de la simple information du consommateur, les Centres E.Leclerc de Wattrelos et Templeuve souhaitent par cette action créer une prise de conscience et inciter les publics à une consommation et à une production plus durables. C'est pourquoi une vaste campagne de sensibilisation, via affiches, tracts, mailings, stand et site Internet va être menée en parallèle de l'implantation du nouvel affichage dans les rayons.
Le slogan : « Plus le bilan CO2 de mes courses est faible, mieux c'est ! ». Un nouveau moyen pour les Centres E.Leclerc de donner plus de ressources au consommateur pour optimiser son comportement et ainsi agir pour la planète.