Mais les trois partenaires avaient ensuite laissé le projet en sommeil, devant le manque de crédits du à la crise financière et la chute de la livre sterling, qui a rendu plus chères les éoliennes importées.Mais ils ont finalement décidé d’injecter 2,2 milliards d’euros pour réaliser la première phase du projet, soit 630 MW, qui devraient être terminée à temps pour fournir de l’électricité lors des Jeux Olympiques de 2012. Le PDG de Dong, Anders Eldrup, a expliqué que la décision le mois dernier par le gouvernement d’augmenter ses aides à l’éolien offshore avait été décisive. Sans ces aides le London Array n’aurait selon lui pas été rentable. Dong est déjà un leader de l’éolien offshore: il a construit la moitié des parcs éoliens en mer en activité actuellement dans le monde. Il compte implanter pour l’instant 500 éoliennes Siemens en mer du Nord dans divers parcs dont le London Array.
Le London Array sera construit sur une zone de 233 km2 à 20 km au large des côtes du Kent et de l’Essex. La première phase comprendra 175 éoliennes fournie par Siemens. Le lancement du London Array, permis par la décision de Londres d’accroître ses aides, marque un tournant, selon une étude de Frost & Sullivan qui estime que l’éolien offshore en Europe, qui ne représente que 2% du total de l’éolien européen pour l’instant, gagnera en importance et passera de 1.276 MW en 2008 à 18.769 MW en 2015. Les coûts des parcs offshore sont presque le double de celui des parcs à terre (qui sont d’environ 1 million de dollars par MW installé) et ont en plus augmenté des 2 ou 3 dernières années. C’est pourquoi la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont mis en place des programmes de R&D pour réduire les coûts, en améliorant la technologie des turbines et les techniques d’installation, souligne l’étude, pour qui la plupart des gouvernements européens parient sur l’éolien et aident le secteur.