L'Eglise luthérienne de Norvège se mobilise et entre en croisade contre les émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
La ministre de l'Environnement norvégienne, Helen Bjoernoey, elle-même pasteur de formation, explique que "l'Eglise s'est toujours engagée pour les causes sociales et éthiques (.) C'est donc naturel qu'elle s'engage aussi dans le dossier le plus important du moment: le climat".
On peut donc observer sur le parvis des églises norvégiennes des rateliers à vélos, mais il s'agit également de baisser le thermostat dans les lieux de cultes, d'utiliser du papier en recto-verso, de recycler les déchets ou de prononcer des prières pour le climat. L'Eglise norvégienne a ainsi créer un label "paroisse verte" attribué aux paroisses respectant ces simples règles.
Quatre pasteurs norvégiens ont même parcouru Bergen-Oslo en vélo, soit 480 kms, afin d'obtenir que les déplacements professionnels sur deux-roues soient défrayés au même titre que les déplacements motorisés.
Ainsi, pour la Journée mondiale de l'Environnement prévue le 5 juin prochain, la cité norvégienne de Tromsoe a été retenue comme ville-hôte. Dans le cadre de cette journée, l'Eglise de Norvège a institué une Journée de l'oeuvre du Créateur. Chaque paroisse est invitée à cette occasion à adopter une lioturgie spéciale: "Nous admettons dans notre avidité et étroitesse d'esprit avoir troublé le cours délicat qui règle les courants marins, la météo, la pluie et le soleil. Dieu éternel, dans ta grande miséricorde, change nos coeurs".
Cependant, cette implication de l'Eglise est sujet à polémique, puisqu'une partie de ses fonds, gérés par un organisme distinct, est en partie investie dans le capital de compagnies pétrolières et de transporteurs aériens, deux secteurs "climatiquement peu corrects".