Le gouvernement français a décidé de demander de nouvelles analyses sur la toxicité du maïs transgénique Monsanto 810, seul maïs OGM actuellement commercialisé, apprend-on au ministère de l'Ecologie.
Alain Juppé, ministre d'Etat chargé de l'Ecologie, et Christine Lagarde, ministre de l'Agriculture, saisiront rapidement la Commission du génie biomoléculaire, a-t-on ajouté.
Cette décision intervient, a-t-on précisé de même source, après une étude publiée cette semaine par Greenpeace selon laquelle la sécrétion de la toxine, qui est censée tuer l'insecte qui attaque le maïs, ne se déroule pas comme prévu.
Le Mon810 est produit par le semencier américain Monsanto. C'est le seul maïs transgénique autorisé à la commercialisation en France. Cette année, entre 25.000 et 30.000 hectares y ont été plantés et seront récoltés à l'automne.
Après la publication de l'étude, l'Allemagne a décidé de suspendre l'autorisation du Mon810, en attendant la mise en place d'un plan d'observation sur l'environnement.
Jeudi, la justice a débouté un apiculteur français qui demandait l'interdiction de ce maïs à côté de ses ruches.
Il accusait son gène de se disséminer dans l'environnement via le pollen et d'avoir un impact sur la santé de ses abeilles, sur sa production de miel et de fragiliser les larves des abeilles. Des tests ont révélé la présence jusqu'à 1.200 m du champs, de 39% de pollen transgénique de type Mon810.
En Allemagne, un tribunal en Bavière a, à l'inverse de la France, donné raison à un apiculteur qui était dans le même cas et qui demandait l'interdiction du champ proche de ses ruches.