Selon une récente étude du cabinet Deloitte le secteur de l'alimentation doit se convertir au développement durable, et nécessite un nouveau modèle d'affaire
La gestion des risques demeure toutefois la principale stratégie touchant le développement durable dans cette industrie
Environ 85 % des entreprises du secteur des biens de consommation disent avoir élaboré au moins une initiative durable, mais plus de la moitié (55 %) d’entre elles ne mesurent pas leurs progrès. Face au développement durable, ce secteur demeure encore réactif et parfois défensif.
Une étude réalisée par Deloitte et la Grocery Manufacturers Association/Food Products Association conclut que « la durabilité n’est pas une tendance éphémère et elle diffère de toutes les problématiques auxquelles cette industrie a été confrontée dans le passé ».
Contrairement à d’autres enjeux, la durabilité est « englobante » car elle touche « les actionnaires, les consommateurs, les détaillants, les fournisseurs, les employés, les ONG, les gouvernements locaux et fédéral, ainsi que les institutions scientifiques et académiques ».
L’étude souligne notamment un intérêt croissant du côté du consommateur pour les produits durables. 17 % des consommateurs auraient adopté un mode de vie basé sur le développement durable, et un 21 % additionnels auraient une préférence pour les produits santés et écologiques.
Ces chiffres, tirés d’une étude du Natural Marketing Institute, semblent toutefois gonflés par rapport aux parts de marché actuels des aliments biologiques et équitables, notamment.
Clivage transatlantique
L’étude dénote par ailleurs une différence importante entre l’attitude des entreprises américaines et européennes du secteur des biens de consommation.
Pour 77 % des entreprises américaines sondées, leur stratégie en développement durable est inexistante ou se résume à la gestion des risques et des coûts.
De leur côté, 63 % de ce secteur en Europe a établi une stratégie en développement durable, en plus de 10 % des entreprises qui ont intégré la durabilité comme avantage compétitif.
Cette différence serait expliquée par trois facteurs présents en Europe: un environnement réglementaire plus strict, des incitatifs gouvernementaux et le comportement des consommateurs.
Wal-Mart : un impact secondaire
Plusieurs observateurs soulignent régulièrement que les initiatives environnementales de Wal-Mart, notamment en ce qui a trait à la réduction de l’emballage de ses produits, contribuent à des changements au sein de ses fournisseurs.
Or ces derniers affirment en majorité que d’autres facteurs, internes, motivent leurs efforts vers le développement durable. Ces priorités sont de réduire les coûts d’opération, de gérer les risques reliés aux marchandises et de respecter les valeurs de l’entreprise.
Les facteurs externes comme les exigences réglementaires et les demandes des détaillants comme Wal-Mart seraient « secondaires » selon l’étude.
Il est toutefois difficile de concevoir que les efforts de développement durable dans ce secteur, actuellement mitigés, ne seraient pas moins faibles en l’absence de ces deux éléments.
Quatre étapes vers la durabilité
Les entreprises doivent adopter le "modèle d'affaire de demain", précise l'étude. Deloitte affirme qu’une entreprise qui veut intégrer le développement durable doit respecter quatre étapes :
1- Coordonner les stratégies de développement durable et d’affaires au plus haut niveau de l’entreprise.
2- Intégrer la durabilité dans les opérations et les procédés au sein de la chaîne de production, selon une analyse de cycle de vie.
3- Développer de nouvelles collaborations avec des acteurs non traditionnels comme les ONG, la communauté académique et les instances réglementaires.
4- Mettre sur pied un mécanisme de gouvernance avec des ressources propres et une structure claire.
« Les entreprises peuvent passer d’une stratégie d’évitement des risques à court terme et de respect des normes au développement à long terme d’avantages compétitifs, opérationnels et liés à la marque », conclut l’étude.
www.gmabrands.com Étude Deloitte GMA/FPA
Une étude réalisée par Deloitte et la Grocery Manufacturers Association/Food Products Association conclut que « la durabilité n’est pas une tendance éphémère et elle diffère de toutes les problématiques auxquelles cette industrie a été confrontée dans le passé ».
Contrairement à d’autres enjeux, la durabilité est « englobante » car elle touche « les actionnaires, les consommateurs, les détaillants, les fournisseurs, les employés, les ONG, les gouvernements locaux et fédéral, ainsi que les institutions scientifiques et académiques ».
L’étude souligne notamment un intérêt croissant du côté du consommateur pour les produits durables. 17 % des consommateurs auraient adopté un mode de vie basé sur le développement durable, et un 21 % additionnels auraient une préférence pour les produits santés et écologiques.
Ces chiffres, tirés d’une étude du Natural Marketing Institute, semblent toutefois gonflés par rapport aux parts de marché actuels des aliments biologiques et équitables, notamment.
Clivage transatlantique
L’étude dénote par ailleurs une différence importante entre l’attitude des entreprises américaines et européennes du secteur des biens de consommation.
Pour 77 % des entreprises américaines sondées, leur stratégie en développement durable est inexistante ou se résume à la gestion des risques et des coûts.
De leur côté, 63 % de ce secteur en Europe a établi une stratégie en développement durable, en plus de 10 % des entreprises qui ont intégré la durabilité comme avantage compétitif.
Cette différence serait expliquée par trois facteurs présents en Europe: un environnement réglementaire plus strict, des incitatifs gouvernementaux et le comportement des consommateurs.
Wal-Mart : un impact secondaire
Plusieurs observateurs soulignent régulièrement que les initiatives environnementales de Wal-Mart, notamment en ce qui a trait à la réduction de l’emballage de ses produits, contribuent à des changements au sein de ses fournisseurs.
Or ces derniers affirment en majorité que d’autres facteurs, internes, motivent leurs efforts vers le développement durable. Ces priorités sont de réduire les coûts d’opération, de gérer les risques reliés aux marchandises et de respecter les valeurs de l’entreprise.
Les facteurs externes comme les exigences réglementaires et les demandes des détaillants comme Wal-Mart seraient « secondaires » selon l’étude.
Il est toutefois difficile de concevoir que les efforts de développement durable dans ce secteur, actuellement mitigés, ne seraient pas moins faibles en l’absence de ces deux éléments.
Quatre étapes vers la durabilité
Les entreprises doivent adopter le "modèle d'affaire de demain", précise l'étude. Deloitte affirme qu’une entreprise qui veut intégrer le développement durable doit respecter quatre étapes :
1- Coordonner les stratégies de développement durable et d’affaires au plus haut niveau de l’entreprise.
2- Intégrer la durabilité dans les opérations et les procédés au sein de la chaîne de production, selon une analyse de cycle de vie.
3- Développer de nouvelles collaborations avec des acteurs non traditionnels comme les ONG, la communauté académique et les instances réglementaires.
4- Mettre sur pied un mécanisme de gouvernance avec des ressources propres et une structure claire.
« Les entreprises peuvent passer d’une stratégie d’évitement des risques à court terme et de respect des normes au développement à long terme d’avantages compétitifs, opérationnels et liés à la marque », conclut l’étude.
www.gmabrands.com Étude Deloitte GMA/FPA