WebEx, éditeur de solutions de travail collaboratives « à la demande », a publié les résultats d’une étude menée par l’Institut d’Etudes OpinionWay, auprès d’un échantillon de 1.015 salariés du secteur privé. Cette étude, réalisée en ligne du 23 au 27 mai dernier, portait sur les préoccupations environnementales au sein des entreprises. Elle met en lumière 3 éléments majeurs : très peu d’entreprises ont une vraie politique environnementale, une plus forte prise de conscience de la part des salariés que de leur direction générale en terme de protection de l’environnement et enfin, l’acceptation des salariés de changer leurs habitudes de travail pour contribuer au respect de l’environnement.
Ecologie en entreprise, encore des efforts à fournir…
Personne ne peut plus se voiler la face : la planète va mal et les émissions de gaz à effet de serre en sont les principales causes. Cependant, il semblerait que les entreprises françaises ne se sentent pas vraiment concernées. Les résultats de cette étude le montrent : « seulement » 41% des personnes interrogées déclarent faire partie d’une entreprise ou d’une organisation qui mène des actions en faveur de l’environnement, contre 46% qui affirment qu’aucune mesure n’est mise en place au sein de leur structure ! Et si mesures il y a, elles sont encore très faibles par rapport au danger auquel nous allons être exposés si rien n’est fait.
En effet, alors que les spécialistes s’accordent à dire qu’il est maintenant indispensable de réduire très sensiblement les émissions de gaz à effet de serre, on constate que les actions menées par les entreprises concernent principalement le tri ou le recyclage : 74%, contre seulement 23% qui favorisent l’économie d’énergie (économie d’énergie : 10% ; économie de carburant, co-voiturage : 5%...).
Les salariés plus concernés par l’environnement que leur entreprise
Même si le respect de l’environnement n’arrive qu’en 4ème position des objectifs prioritaires d’une entreprise (derrière la rentabilité, la conquête de nouveaux clients et la création d’emplois), les salariés interrogés seraient, pour 66% d’entre eux, plus enclins à travailler pour une organisation qui prendrait des initiatives en faveur de l’écologie. C’est une préoccupation majeure pour les salariés : 90% de ceux interrogés et dont l’entreprise est impliquée dans la protection de l’environnement, déclarent ces actions importantes. Mais, ils souhaiteraient qu’elles soient plus concrètes. Ils sont en effet 66 % à souhaiter que leurs entreprises mettent en place des mesures en faveur de l’économie d’énergie, de l’utilisation d’énergie verte ou de produits verts. A noter que 80% des interrogés pensent que le gouvernement a besoin de contrôler les actions des entreprises en faveur de l’environnement.
Cependant, à titre personnel, même si une grande majorité se considère comme une personne « écolo » (66%), ils ont encore du mal à l’être au travail (seulement 23% se considèrent très « écolo » tant en entreprise que chez eux). Mais l’intention est là…
Les salariés prêts à changer leurs habitudes…
Concernés, préoccupés, les salariés le sont. Ils sont en effet 93% (dont 97% des cadres supérieurs interrogés) à déclarer être disposés à changer leurs habitudes de travail pour contribuer au respect de l’environnement. Et, pour eux, le télétravail et l’utilisation des outils informatiques tels que les web-conférences* ou téléconférences semblent de bonnes solutions qu’ils plébiscitent respectivement à 70% et 53%. Et notamment, le top management (78%) qui se dit prêt à utiliser ces derniers outils pour éviter les déplacements.
… mais pas à n’importe quel prix !
Dans cette étude, on constate que les salariés attendent beaucoup de leur entreprise. Ils sont 21% à souhaiter devenir un travailleur « écolo », mais ils estiment que leur entreprise ne leur en donne pas les moyens, et 28% sont prêts à essayer mais sont encore réticents à l’idée de consentir du temps et des efforts supplémentaires. Ils sont, enfin, 63% à refuser de consacrer un petit pourcentage de leur salaire pour aider leur structure à favoriser le développement de technologies permettant de mieux respecter l’environnement.
Enfin, ce que nous apprend encore cette étude :
• Les femmes se sentent plus concernées par l’environnement que les hommes : 40% contre 31%
• Pour seulement 31% des cadres supérieurs, l’environnement est une priorité de l’entreprise
• Les personnes interrogées du secteur de l’industrie sont 72% à estimer que les actions menées par une entreprise en faveur de l’environnement sont un critère de motivation pour accepter un poste. Et 45% d’entre eux considèrent comme très important le fait que leur entreprise soit concernée par la protection de l’environnement.
• En région :
o Les salariés interrogés habitant le sud de la France se considèrent majoritairement « écolo » :
Sud Ouest – vie professionnelle : 66% ; vie quotidienne : 73%
Sud Est – vie professionnelle : 54% ; vie quotidienne : 73%
o L’Ile-de-France est la région qui enregistre le plus grand écart entre vie professionnelle et vie privée : seuls 40% des Franciliens se considèrent comme une personne « écolo » au travail (et 66% dans leur vie privée)
• Et dernière chose, les salariés des grandes entreprises sont plus informés sur les actions que mène leur entreprise que ceux des PME :
De 5 à 49 salariés : 31 %
De 50 à 499 salariés : 48%
De 500 à 999 salariés : 61%
Plus de 1.000 salariés : 60%
Cette étude a été menée en ligne auprès de 1.015 salariés du secteur privé sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) du 23 au 27 mai 2007.
* La web-conférence, une réponse aux émissions à effet de serre
Outil d’usage collaboratif, la web-conférence est entrée dans les us et coutumes des grandes entreprises mondiales en une dizaine d’années. Le principe de la web-conférence est très simple : il suffit de se connecter à un site dédié à cet usage, de créer un espace virtuel de conférence et d’y inviter les participants qui en quelques clics, se connectent (via Internet et une ligne téléphonique) et assistent en direct à des présentations commerciales, marketing…
Tout d’abord utilisée pour réduire les coûts de déplacements des salariés, elle est devenue petit à petit, pour certaines organisations, une des solutions les plus efficaces pour réduire massivement les émissions de CO2 que provoquent des trajets en avion trop fréquents (un aller/retour US/Europe en classe affaire représente une émission de 3 tonnes de CO2).
Un exemple récent montre la pertinence de cette solution : chaque année, la société WebEx organise une grande manifestation qui réunit tous les utilisateurs des solutions WebEx : WebEx Experience Online Forum. Un tel événement peut réunir jusqu’à 2.000 personnes venues de toute part sur un ou deux jours, soit des émissions de CO2 importantes. WebEx, éditeur de solutions de web-conférence, a choisi d’organiser, chaque année, ses réunions utilisateurs, non pas dans la vraie vie, mais sur le web via une web-conférence. Cette initiative a permis à l’entreprise de réduire de 1 million de tonnes les émissions de CO2, qu’une conférence traditionnelle aurait provoquées.
Pour rappel, lors du dernier G8, ce sont 30.000 tonnes de CO2 qui ont été émis pour les trajets de tous les participants : chefs d’état, journalistes et altermondialistes…
Et pour aider les entreprises à calculer leur taux d’émission de CO2 lors des déplacements, WebEx vient de mettre en ligne un calculateur : http://www.webex.fr/fr/go-green/calc.html