Les nouvelles recherches ont montré une fonte très rapide à la surface de calotte glaciaire du Groenland.
D’après les scientifiques des Nations-Unies, de nouvelles recherches ont montré que le réchauffement climatique dû à l’homme pourrait bien faire disparaître la calotte glaciaire du Groenland d’ici une centaine d’années au lieu de quelques milliers d’années comme initialement prévu lors de recherches antérieures.
La destruction totale de la calotte glaciaire du Groenland ferait augmenter le niveau des mers et des océans du monde entier d’environ sept mètres, ce qui plongerait sous les eaux de nombreuses villes et territoires. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations Unies (GIEC) a publié cette année le rapport qu’il a mis cinq ans à écrire, et qui relate les menaces dues au réchauffement climatique, y compris celle de l’augmentation du niveau des mers et des océans de 79 centimètres
D’après le rapport, la totalité de la calotte glaciaire du Groenland fondrait sur une période de milliers d’années, si les températures restaient aux environs de 2°C
« Aucun modèle qui prédit le niveau des mers et des océans n’inclut cette possibilité d’une fonte totale de la calotte glaciaire du Groenland d’ici une centaine d’années » a-t-il déclaré à Reuters, à l’occasion de la conférence sur le réchauffement climatique qui s’est tenue à Londres lundi. « Il est plausible que la totalité de la calotte glaciaire du Groenland puisse disparaître totalement dans une centaine d’années ».
Les nouvelles recherches ont montré une fonte très rapide à la surface de calotte glaciaire du Groenland. L’eau fondue disparaît dans de grandes crevasses et une théorie suggère que l’eau lubrifierait les extrémités de la calotte accélérant ainsi son écoulement vers la mer.
D’après Bert Metz, « Il faut qu’on étudie la chose clairement… même si certains scientifiques sont déjà clairs et disent que cette théorie se vérifie. Le GEIC essaye toujours de rester prudent. » Bert Metz est le co-directeur du troisième rapport que le GEIC a publié cette année, et qui se concentre sur les options de stratégies pour lutter contre le problème du réchauffement climatique.
D’après Bert Metz, une des options serait de pénaliser les émissions du dioxyde de carbone, principal responsable du réchauffement climatique, par exemple, au moyen d’une taxe. Pour obtenir des résultats significatifs, les prix du carbone devraient atteindre entre 50 et 100 dollars par tonne d’émissions de dioxyde de carbone évitées, d’ici 2030. Les prix du carbone dans le modèle européen sont actuellement d’environ 20 euros (soit 27 dollars) par tonne.
Bert Metz souligne l’ampleur du phénomène en essayant d’établir le contrôle des émissions de gaz à effet de serre d’ici 10 ans, l’objectif le plus ambitieux que son rapport envisage.
« C’est un énorme défi que de diminuer les émissions mondiales à ce point en 10 ans. Beaucoup dirait que c’est impossible. Je ne dirais pas encore ça. » a t’il déclaré à la conférence. (Par Sandra Besson)