Selon une étude de l'association Ecologie Sans Frontière (ESF) révélée par la journal "Le Parisien", il semblerait que la pollution de l'air en région parisienne serait largement sous-évaluée. L'association met en cause l'insuffisance et l'obsolescence des dispositifs d'alerte.
Selon Franck LAval, président de l'association ESF, l'air ambiant de la région parisienne est pollué par une "mixture de substances qui ne font pas toutes l'objet d'une règlementation. Certains polluants sont insuffisamment, voire pas du tout, surveillés". L'inventaire des polluants étant "ancien, incomplet et incertain…les impacts pourraient être sous-évalués concernant d'importantes sources de pollution de l'agglomaration". Et, certains phénomènes, comme les effets secondaires des technologies anti-pollution et la formation de polluants secondaires à partir de mélange de substances émis dans l'atmosphère seraient en outre "ignorés".
Mesures peu représentatives
Dans ses conclusions de l'enquête réalisée sur 8 mois par le bureau d'études indépendant Horizons missionné par l'association écologique, ESF estime que les sites de mesures (dont Airparif) servant de base aux indices de qualité de l'air, ATMO, "sont très peu représentatif de l'exposition réelle de la popualtion". Elle dénonce par ailleurs que les risques encourus par la population sont eux-mêmes totalement sous-évalués.
L'association demande donc une série de mesures destinées à améliorer le système de surveillance de la qualité de l'air. Elle demande notamment le lancement d'alertes spécifiques pour les populations vivant à proximité des axes de circulation, pour les automobilistes ainsi que la mise en place d'une informùation claire sur la pollution dans le métro parisien. Elle demande enfin que "cessent les zones de non-droit en matière d'analyse de pollution", que sont selon elles les aéroports, et réclame l'installation de capteurs et de procédures d'alerte sur toutes les zones aéroportuaires pouvant conduire à une limitation, voire une interdiction du trafic aérien.