La prise de conscience des enjeux environnementaux et climatiques engendre de nouveaux services aux entreprises. Compensation carbone, organisation de journées « éco-citoyennes », et projets d’énergies propres dans les pays du Sud font partie des programmes que propose EcoAct, jeune entreprise positionnée sur ces activités.
Issus du MBA d’HEC, les deux créateurs d’EcoAct se sont lancés sur un marché prometteur. Les programmes de développement durable « sur mesure » pour les entreprises ont le vent en poupe, et notamment le marché de la compensation carbone sur lequel se sont déjà positionnées l’association de Yann Artus-Bertrand, Good Planet, ainsi que Climat Mundi et C02 Solidaire.
Ces initiatives, rappelons-le, visent à financer des projets de développement durable permettant soit de réduire les émissions de gaz à effet de serre, soit de «séquestrer» du carbone. Parallèlement à ce service, EcoAct propose également aux entreprises d’être le maître d’oeuvre de projets dont l’environnement et la solidarité constituent les deux piliers. La société développe en effet des programmes territoriaux en France (réhabilitation de cours d’eau, zones littorales, forêts…), en partenariat avec les collectivités locales, et des programmes internationaux de reforestation (au Brésil, au Salvador et au Rwanda) et d’énergies propres. Les entreprises peuvent ainsi sous-traiter l’organisation d’une journée « Ecosolidaire » destinée aux salariés bénévoles, qui consiste à revaloriser un site naturel aux côtés de personnes en insertion, ou encore financer un projet de compensation carbone « clé en main ».
Principal client pour l’instant d’EcoAct, General Electric a conclu un partenariat de deux ans qui consiste à impliquer les salariés du groupe dans des actions éco-citoyennes. A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, les salariés procèderont, en collaboration avec une association de réinsertion sociale, au nettoyage des berges de la Seine. Objectif : réhabiliter ce site naturel de 5 km, entre Argenteuil et Bezons. « Les salariés sont motivés par ce type d’action » explique Thierry Fornas, le président d’EcoAct. « En collaborant avec l’association Halage, qui favorise l’insertion professionnelle de personnes exclues, et en réalisant des travaux écologiques, ils s’inscrivent dans la culture développement durable du groupe. Tour cela est évalué ensuite par une batterie d’indicateurs et un indice éthique crée avec l’agence de notation sociale suisse Covalence.. »
Outre l’organisation de ces journées « Eco solidaires », EcoAct propose de mettre en œuvre un « Pack Neutralité carbone », qui comprend une prestation de bilan carbone, selon la méthode crée par l’ADEME, et un programme de compensation. L’entreprise peut ensuite choisir le moyen de compensation : financement de programmes de reforestation et de séquestration de carbone dans des pays du Sud (Brésil, Chili…) ou développement de projets émanant du système MDP (Mécanisme de Développement Propre) mis en place par les Nations-Unies. « Pour être crédibles, nous développons tous nos projets en nous appuyant sur des mécanismes institutionnels" souligne Thierry Fornas. "Ils sont ensuite mis en œuvre avec les parties prenantes locales, associations et entreprises. Au Burkina Faso par exemple, nous avons crée un système de stockage de grains permettant aux paysans de conserver leurs denrées et leur éviter de les vendre à bas prix aux multinationales… ». Côté entreprises clientes, EcoAct s’engage à ce que tous les impacts environnementaux et sociaux de ces projets leurs soient contrôlés et communiqués. Un outil de reporting « clé en main », lui aussi, permet aux entreprises de connaître les études d’impact et d’insérer ces projets dans leurs rapports de développement durable. Une série d’indicateurs, dont les données sont certifiées par des organismes indépendants, ainsi qu’un indice de « réputation éthique » élaboré avec l’agence de notation sociale suisse Covalence, permettent aux entreprises de valoriser leurs investissements.