"Nous sommes tous conscients que la production de biocarburants, dans certains cas, peut causer des problèmes environnementaux en terme de protection des sols, de gestion de l'eau, de biodiversité, de protection de l'air et des forêts du monde", a tempéré José Manuel Barroso.
Dans le cadre de la conférence internationale sur les biocarburants à Bruxelles, Luiz Inacio Lula da Silva a fait part de son expérience, le Brésil étant aujourd'hui le premier producteur mondial d'éthanol. Selon lui, cette énergie alternative peut aussi "aider à éliminer un déséquilibre inquiétant entre les 20 pays qui produisent de l'énergie pour les 200 autres".
Invité jeudi à une conférence internationale sur les biocarburants à Bruxelles, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a montré son pays en exemple: selon lui, la production de biocarburants est une chance pour tous les pays pauvres de se développer et de limiter leur dépendance énergétique en ayant à disposition des "plantes à pétrole". "Il est important de regarder les biocarburants, non pas avec un point de vue de citoyen européen" à qui "importer du pétrole à 70 ou 80 dollars le baril ne pose pas de problème", mais "avec celui d'un citoyen du monde", a insisté Lula. Selon lui, cette énergie alternative peut aussi "aider à éliminer un déséquilibre inquiétant entre les 20 pays qui produisent de l'énergie pour les 200 autres". "Avec les biocarburants, plus d'une centaine de pays produiront de l'énergie, à laquelle l'accès deviendra plus démocratique. Cela réduira les inégalités entre pays producteurs et consommateurs d'énergie et évitera les conflits pour des ressources limitées", a-t-il ajouté. "Nous sommes tous conscients que la production de biocarburants, dans certains cas, peut causer des problèmes environnementaux en terme de protection des sols, de gestion de l'eau, de biodiversité, de protection de l'air et des forêts du monde", a tempéré le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Pour éviter ces conséquences, la Commission prépare pour la fin de l'année des "normes de durabilité" pour les biocarburants qui s'appliqueront à la production européenne (3,9 millions de tonnes en 2005) comme aux importations. |