Il se compose de trois îles artificielles dont la forme rappelle celle de palmiers le long du littoral de l’Emirat de Dubaï.
Dubaï, avec ses 3 840 km2, a une courte façade littorale. Aussi, le petit Emirat s’est-il lancé dans un pharaonique projet touristique, cherchant à diversifier ses sources de revenus. Il a décidé d’augmenter ses côtes pour compléter les audacieux hôtels qui se sont multipliés ces dernières années. C’est ainsi qu’ils ont construit les plus importantes îles artificielles du monde. Mais ces îles sont devenues une source d’inquiétude
L’ombre plane sur ces lieux paradisiaques. En effet les îles artificielles créées au large de Dubaï, deviennent le plus grand centre mondial touristique, avec un ensemble baptisé Palm Island. En forme de palmier vu du ciel il est presque achevé, et The World un ensemble de 250 à 300 petites îles artificielles, est agencé pour dessiner les continents et les principales îles de notre planète. Chaque île couvrira de 2 à "8 hectares" .
Les complexes touristiques accueillent déjà les premiers résidents, elles abritent déjà près de 500 appartements, 2 000 villas, 25 hôtels et 200 boutiques de luxe. Cent vingt-cinq kilomètres de côtes supplémentaires vont ainsi être créés. Mais l’ombre plane sur ces lieux paradisiaques, et des écologistes inquiets tirent le signal d’alarme. En effet avec des millions de mètres cubes de sable extraits du fond des mers qui ont fait les îles du golfe, le naturel pourrait décider de reprendre ses droits et les changements climatiques sont liés aux mouvements marins. Les niveaux globaux d’océan montant deux fois plus rapidement aujourd’hui qu’il y a plus de 150 ans, les scientifiques constatent que les taux du changement du niveau de la mer se sont déjà élevés sensiblement
Protéger le littoral, former les plongeurs
Une association de plongeurs, aux Emirats, forme le personnel chargé de veiller à la vie marine du golfe, qui assurera la protection des récifs coralliens, de la faune, de la flore et des eaux. La perte des coraux peut-être nuisible à la biodiversité du Golfe mais peut avoir aussi des conséquences économiques. Ibrahim Bashir, un Kenyan qui fait de la plongée au large de Dubaï depuis trois ans, dit avoir constaté une détérioration de la qualité de l’eau en raison de la vase due aux travaux.
La mer était auparavant très claire, avec une visibilité allant jusqu’à 10 mètres mais maintenant vous ne pouvez parfois même pas voir l’extrémité de votre main explique-t-il . Il admet cependant des développements positifs, comme la récente apparition de requins, de dauphins et de certains types de raies et de méduses apparemment attirés par le nouvel écosystème. Mais le promoteur, la société Nakheel, affirme que tout a été fait pour minimiser l’impact sur l’environnement.
Pour les autorités de Dubaï, ces réalisations exceptionnelles vont faire de l’Emirat un haut lieu du tourisme mondial, avec une fréquentation internationale, une des plus dynamiques du monde et une commande de 43 Airbus A380 ! Dès à présent, Dubaï accueille 4 millions de touristes et concurrence les Antilles. On attend 15 millions de touristes en 2010 et 40 millions en 2015.