Selon cette étude, l’activité solaire a atteint son maximum entre 1985 et 1987. Depuis, l’irradiation solaire, le nombre de tâches solaires et le flux de rayons cosmiques ont tous évolué dans la direction opposée à celle qu’il faudrait pour contribuer au réchauffement climatique. Les résultats montrent donc clairement que le réchauffement climatique depuis 1985 n’est en rien dû à une augmentation de l’activité solaire.
Au contraire, les effets solaires sur cette période pourraient avoir eu tendance à refroidir le climat. Si tel était le cas, la sensibilité du climat devrait être revue à la hausse, ainsi que les futures augmentations de température si ces effets solaires refroidissants venaient à prendre fin.
Le climatologue allemand Stefan Rahmstorf, cité par Nature, considère que cette étude donne le coup de grâce au principal argument des sceptiques qui voudraient nous faire croire que le réchauffement climatique n’est pas d’origine humaine mais causé par des variations de l’activité solaire.
Cette thèse, ultraminoritaire dans la communauté scientifique mais largement reprise par les sceptiques (soutenus par le lobby Exxon) et par une partie des médias, a malheureusement contribué à créer semer le doute dans l’opinion publique notamment aux États-Unis d’Amérique (tout le monde connaît la position de George W. Bush sur le réchauffement climatique).
Le film "The Great Global Warming Swindle" (traduction : "La grande arnaque du réchauffement climatique") diffusé en Mars 2007 sur la chaîne anglaise Channel 4 est cité dans l’article de Nature comme un exemple flagrant de désinformation médiatique sur ce thème.
Références :
[1] M. Lockwood & C. Fröhlich, Proceedings of the Royal Society A [doi:10.1098/rspa.2007.1880] ; 2007 (pas encore disponible en ligne)
http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=1306