Selon une étude britannique publiée jeudi par la revue Nature, le réchauffement climatique aura un impact plus important que ce que l'on pense souvent sur les risques d'inondations. Ceci s'explique par l'effet qu'a le dioxyde de carbone sur les végétaux, qui n'est généralement pas pris en compte par les scientifiques.
L'impact du changement climatique sur les végétaux, et en conséquence l'augmentation des écoulements d'eau et les risques d'inondations, est sous-estimé par les scientifiques. Selon une étude britannique publiée jeudi par la revue Nature, les modèles élaborés pour les mouvements des eaux de surface continentales en rapport avec le réchauffement climatique ne prennent pas en compte l'effet qu'a le dioxyde de carbone sur les végétaux.
Les plantes, rappellent les chercheurs, se nourrissent d'eau par leurs racines et transpirent par leurs stomates. Ces derniers s'ouvrent moins largement lorsque la concentration en C02 dans l'air augmente, réduisant de ce fait la transpiration et laissant davantage d'eau s'accumuler sur les sols. Les ressources en eau pourraient donc être moins limitées qu'on ne le pensait, estiment les chercheurs, même si les modèles s'accordent aussi pour prévoir un risque accru de sécheresse du fait du changement climatique.
Si on tient compte de l'impact sur la végétation, "le risque de pluies et d'inondation pourrait être plus important que prévu, car les précipitations intenses tomberaient sur des sols saturés", indique l'étude. "En revanche, l'augmentation des sécheresses serait moins importante que prévu."
Les hommes sont responsables du changement climatique et le temps presse pour ralentir les dégâts commis par des phénomènes qui, comme la montée des eaux, dureront plusieurs siècles, souligne un projet de rapport du Giec, dont le résumé doit être rendu public à Valence en Espagne le 17 novembre. Considérée comme "très probable", la responsabilité humaine était, lors d'un précédent rapport du Giec en 2001, simplement jugée "probable". Le texte assure toutefois que des technologies "propres" existent et permettront d'éviter le pire sans perturber excessivement l'activité économique. A condition d'agir rapidement.