Une exposition remarquable à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris retrace l’histoire unique d’une osmose entre la civilisation moderne et une espèce endémique, qui pour une fois bénéficie de la présence de l’homme : l’orchidée Anbgreacum eburneum, hier quasiment disparue, est aujourd’hui cultivée en masse par les habitants d’Antananarivo, la capitale malgache. Et ses pétales ne sont pas uniquement destinés à l’embellissement des jardins privés. Cette plante à forte valeur ajoutée est fort appréciée des industriels de la Cosmetic Valley , dans la région de Chartres. Et pour une fois, pourrait-on-dire, c’est aux autorités locales que l’on doit l’initiative : le Plan Vert, conçu par la Commune urbaine d’Antananarivo, s’appuie sur cette agriculture urbaine qu’il souhaite maintenir et développer pour transformer radicalement, d’ici 2020, le paysage urbain. Ses objectifs sont multiples : atteindre l’autosuffisance alimentaire, développer des politiques de formation et de santé publique, soutenir des filières de production qui, par la recherche de la plus forte valeur ajoutée autour des plantes ressources, assureront de réels bénéfices aux habitants eux-mêmes.
Ce projet, conduit par la Communauté urbaine d’Antananarivo et des maires d’arrondissement, favorise aussi la création de potagers en carrés permettant de produire sans outils ni engrais, des légumes variés, en petite quantité mais tout au long de l’année. A Paris, à la Cité de Sciences, la serre de l’exposition présente un de ces potagers où croissent des courges, des patissons, des légumes feuilles : brèdes, tissam, cressons… De quoi donner des idées aux Parisiens en manque de verdure !!
Erwan Pianezza
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