Faudra-t-il bientôt interdire la pêche en eau douce dans notre Pays ? Interrogation alarmiste ou prévision d'une nouvelle catastrophe sanitaire ?
Cet été, les autorités sanitaires décrêtaient l'interdiction de consommation des poissons du Rhône d'abord au Nord du Rhône puis dans la Drôme, l'Ardèche, le Vaucluse, le Gard et les Bouches du Rhône en raison de taux de PCB supérieurs aux normes sanitaires.
Une pollution nouvelle ? Pas vraiment mais avec les nouvelles normes sanitaires européennes, les niveaux qui n'étaient pas jugés jusqu'alors préoccupants le sont devenus.
Polluant ubiquiste de l'environnement caractérisé par une persistance importante dans les milieux aquatiques (dans une eau à pH 8,4 de 20°C, le temps de demi-vie est de l'ordre du siècle) et une non biodégradabilité, le PCB possède comme le DDT des capacités de bioaccumulation dans la biomasse et de bioamplification spectaculaire dans les réseaux alimentaires.
Avec les PCB, bien qu'interdits en France depuis 1987, nous sommes véritablement assis sur une vraie bombe à retardement selon Eric Delhaye, porte-parole de CAP 21.
Après des années de silence coupable ou de laxisme faute de moyens et/ou de volonté, l'administration commence à prendre conscience du problème : une étude approfondie vient ainsi d'être lancée sur l'ensemble du bassin du Rhône et de ses affluents....
Mais à la lumière des informations qui remontent des différentes régions françaises, Moselle, Somme, Seine, Loire...., CAP 21, le parti écologiste fondé par Corinne LEPAGE demande que les niveaux en dioxines et PCB apparentés soient mesurés à l'échelle de tout le territoire français pour aboutir à une évaluation nationale de la contamination des poissons et des produits de la mer, principaux contributeurs de l'exposition des adultes aux dioxines et PCB (48 %).
Eric Delhaye, porte-parole de CAP 21