Le pire est encore à venir
Planète déboussolée; L’homme, responsable de ses maux; Inondations, chaleurs meurtrières, maladies, guerres... les dégâts. Des incendies aux quatre coins du monde, des inondations qui font des milliers de victimes, des vagues de chaleur qui déciment la population, un été froid... Malheureusement, il ne s’agit pas là d’un film de science-fiction, comme on s’en délectait il y a quelques années, mais bel et bien notre triste réalité aujourd’ hui.
En effet, l’Italie et les Canaries brûlent en raison des incendies, la Grande-Bretagne et l’Asie du Sud sont englouties par des pluies torrentielles, il fait trop froid en France pour un mois d’août et la chaleur torride a causé la mort de plus de 3.500 personnes en Hongrie... Qu’a-t-on fait à notre bonne vieille planète pour qu’elle nous crache son venin de la sorte? Et, il ne s’agit là que d’un avant-goût de ce qui risque de se produire si nous restons inertes. «Le pire est encore à venir», martèlent les experts du monde entier qui s’accordent à dire qu’il reste à peine une dizaine d’années pour éviter une catastrophe planétaire due au dérèglement du système climatique. Un phénomène qui entraîne des perturbations météorologiques extrêmes, des inondations, de longues périodes de sécheresse, des vagues de chaleur meurtrières. Les cris d’alerte des commandos écolos de la planète, à commencer par Cousteau et Greenpeace n’y ont presque rien fait. Le monde ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Profit, rentabilité, court terme, high-tech, nucléaire, radioactif, gaz, pétrole, effet de serre, couche d’ozone... des termes qui continuent de battre à plate couture les énergies renouvelables, l’éolien, le biocarburant, le photovoltaïque... qui, pourtant, représentent notre unique chance de nous en tirer. L’hallali vient d’être sonné une énième fois sur l’immensité du danger que court la Terre. Al Gore, l’ex-vice-président des USA, a pris son bâton de pèlerin pour prêcher la parole «verte» en tentant d’insuffler un nouvel élan écologique autour du monde. Son documentaire, basé sur les études du Groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), perturbe les consciences. La vérité qui dérange, l’a-t-il même intitulé... Sans fioriture, il explique comment la main de l’homme a conduit au réchauffement du climat. Le dioxyde de carbone (CO2) présent à un taux modéré protège la terre des infrarouges. Sans cette couverture, la température chuterait en dessous de –18°C. Mais la déforestation massive (les forêts sont le poumon vert de la planète), l’utilisation généralisée d’énergies fossiles (charbon, carburant) ont fait exploser dramatiquement le taux de CO2 dans l’atmosphère (gaz à effet de serre). Et tout le monde, s’il ne l’a pas ressenti, le sait d’une manière ou d’une autre: les températures n’ont cessé d’augmenter, s’établissant à des valeurs extrêmes. Des conséquences plus graves sont observables sous diverses latitudes: les glaciers fondent à un rythme accéléré, la faune et la flore sont obligées de migrer, les tempêtes et périodes de grande sécheresse se multiplient. Les exemples sont légion. Le nombre d’ouragans de catégories 4 et 5 a quasiment doublé en 30 ans, le paludisme affecte désormais certaines régions montagneuses comme les Andes, la fonte des glaces du Groenland a plus que doublé en dix ans et quelque 280 espèces végétales et animales ont déjà réagi à ce changement climatique en se rapprochant des pôles. De leur côté, le GIEC et le Pentagone annoncent aussi de grandes catastrophes à court et moyen termes: dès 2007 de violentes tempêtes balayeront les côtes des Pays-Bas, au point de rendre inhabitable une grande partie du pays. Entre 2010 et 2020, l’Europe subira une chute des températures de 14°C, le climat britannique deviendra sibérien, des guerres pour l’appropriation des droits de pêche éclateront entre le Portugal et l’Espagne. L’Inde, le Pakistan et la Chine (tous dotés d’armes nucléaires) seront en conflit pour les eaux des fleuves frontaliers, pour les terres cultivables et pour des déplacements forcés de populations. Dans les 20 années à venir, une partie toujours plus grande de la population mondiale ne parviendra plus à subvenir à ses besoins fondamentaux. Les nations les plus riches devront faire face à l’afflux de millions de réfugiés déplacés par la montée des eaux ou l’appauvrissement des terres.La source de conflit majeure sera l’accès à l’eau potable: le Nil, le Danube et l’Amazone figurent parmi les zones à risque. L’Europe devra surmonter de fortes luttes et tensions internes en raison des vagues de migrants arrivant sur ses frontières. Dès l’année prochaine, des inondations dues à la montée du niveau des mers provoqueraient un grand bouleversement pour des millions de personnes. «La vie se caractérisera par des conflits et des perturbations continuels», conclut l’analyse du Pentagone. «Encore une fois, la guerre dominera la vie des hommes»... Retour au Néanderthal? Pas si sûr, parce qu’à cette époque les ressources de la Terre étaient intactes... C’est plutôt un mauvais remake de Mad Max! SI le réchauffement climatique se poursuivait, les retombées seraient catastrophiques tant au niveau de la santé que de l’environnement. En effet, le nombre des décès liés au réchauffement pourrait doubler d’ici 25 ans et s’élever à 300.000 par an. La fonte des réserves glaciaires du Groenland et de l’Antarctique rehausserait le niveau des océans de plus de 7 mètres. Effet immédiat: la dévastation de nombreuses îles et régions côtières. Les vagues de chaleur deviendraient à la fois plus fréquentes et plus intenses. Les périodes de sécheresse se multiplieraient, ainsi que les feux de forêts et de broussailles. Avant 2050, toute la glace de l’océan Arctique se liquéfierait chaque été. Et plus d’un millier d’espèces pourraient s’éteindre à travers le monde d’ici 2050. |