George Bush a pris la parole vendredi au deuxième jour de la réunion des principaux pays contribuant au réchauffement climatique, organisée à Washington à l'initiative des Etats-Unis.
Le président américain présente cette réunion comme un prélude à la conférence de l'Onu à Bali en décembre qui devrait établir un programme destiné à remplacer le protocole de Kyoto de réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui expire en 2012 et que Washington a toujours refusé de signer.
Les participants écouteront néanmoins attentivement le chef de la Maison blanche, à l'affût d'un quelconque changement dans la position des Etats-Unis, qui plaident en faveur d'une réduction volontaire des émissions.
"Nous espérons qu'il signalera un engagement plus fort des Etats-Unis en faveur d'une solution multilatérale et leur volonté de s'engager sur des objectifs contraignants et internationalement acceptés de réduction des émissions", a déclaré le ministre sud-africain de l'Environnement, Marthinus van Schalkwyk.
Son homologue allemand Sigmar Gabriel s'est félicité que Bush prenne la parole sur ce thème, que la Maison blanche semble finalement prendre au sérieux après avoir longtemps douté de sa gravité. "Plus il y a de discussions officielles sur le changement climatique (...), plus il est difficile de revenir en arrière", a-t-il estimé.
Selon la porte-parole de la Maison blanche Dana Perino, George Bush évoquera la suppression des barrières douanières pour que les pays pauvres aient un meilleur accès à des sources d'énergie moins polluantes.
"Il parlera du besoin de nouvelles technologies afin d'aider à résoudre le problème", a-t-elle ajouté.
Pour la majeure partie des Européens, la technologie est cruciale mais ne peut pas se substituer à des objectifs contraignants de réduction des émissions, auxquels Washington reste opposée.
La réunion organisée à Washington rassemble les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne, le Japon, le Canada, l'Inde, le Brésil, la Corée du Sud, le Mexique, la Russie, l'Australie, l'Indonésie et l'Afrique du Sud.
Les délégués se préparent à une éventuelle confrontation sur la rédaction d'un communiqué final. Sigmar Gabriel a prévenu que l'Allemagne ne le défendrait pas s'il ne reflète pas le fait que la plupart des pays présents souhaite une réduction contraignante des émissions de gaz à effet de serre.