Le continent pourrait voir la sécheresse s'aggraver et les inondations se multiplier si aucun effort n'est fait. L'Afrique sera la première victime du réchauffement climatique si le monde ne fait pas d'effort rapidement. Le continent deviendra incultivable et inhabitable, déplorent des chercheurs britanniques jeudi 6 septembre à Pretoria.
Le principal conseiller scientifique du gouvernement britannique, David King, estime que si l'on ne freine pas le réchauffement climatique, la situation va s'aggraver en Afrique. La sécheresse va s'accentuer et les inondations ravager les côtes.
70 millions d'Africains menacés de famine
Avant 2080, plus de 70 millions d'Africains seront menacés de famine toujours à cause du réchauffement climatique.
Au XXe siècle, les températures ont augmenté de 0,70°C sur le continent africain.
Le principal conseiller scientifique du ministère britannique du Développement international observe que les tendances actuelles dans le climat de l'Afrique sont caractérisées par des changements polarisés. Il prévoit un changement important: "le climat va devenir à la fois plus pluvieux et plus sec".
Partager les compétences
L'Afrique est priée de faire du changement climatique sa priorité. Elle doit également demander à la communauté internationale de mieux partager ses technologies et ses compétences.
La Grande-Bretagne plaide pour l'adoption d'un accord mondial sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone d'ici 2009. Le CO2 figure parmi les gaz à effet de serre et reste l'un des responsables principaux du réchauffement de la planète.
Les pays sont unanimes sur la question. Reste que les deux principaux émetteur de gaz à effet de serre, les Etats-Unis et la Chine, sont réservés sur les modalités d'application d'un tel accord international.
En juin, le président américain, Goegre W. Bush, a reconnu la nécessité de réduire de manière conséquente les émissions de gaz à effet de serre. Il n'a toutefois pas précisé ce que Washington considérerait comme une réduction appropriée.
En revanche, l'Union européenne, le Japon et le Canada n'ont aucun doute. Tous souhaitent réduire de moitié les émissions mondiales d'ici 2050 pour ralentir le réchauffement.