"Nous devons apporter la paix et le développement. Nous devons protéger les droits de l'homme. Nous devons vous aider tous à regagner vos foyers et votre terre", a dit le secrétaire général.
Il a déclaré à des journalistes qui l'accompagnaient qu'il avait enregistré des progrès dans la fixation d'une date et d'un lieu pour des discussions de paix qui devraient réunir en octobre des représentants du gouvernement soudanais et de différents groupes de rebelles du Darfour. "Je vais vraiment intensifier ce processus de négociation politique", a promis Ban, ajoutant qu'il voulait jeter les bases du déploiement d'une force mixte Onu-Union africaine de 26.000 hommes. "Le processus de la force hybride doit s'accompagner d'un processus politique. Sinon, nos casques bleus, policiers et employés civils éprouveront beaucoup de difficultés à remplir leurs tâches", a-t-il dit. INCIDENTS Des responsables de l'Onu ont expliqué que le déplacement de Ban dans le camp d'Al Salam avait été très rapide parce que son escorte était inquiète après deux incidents en début de journée. Le secrétaire général s'est d'abord vu remettre par un petit groupe affirmant représenter des personnes déplacées une pétition demandant à Ban d'encourager les Darfouris à regagner leurs villages, ainsi que le préconise le gouvernement. La plupart des groupes de personnes déplacées s'opposent à cette politique en faisant valoir que la situation reste trop dangereuse. La rencontre de Ban, à El Facher, avec des dirigeants de groupes de personnes déplacées, a été perturbée par une vingtaine de personnes qui ont tenté de se joindre à la réunion en affirmant représenter d'autres groupes de déplacés. Ils ont été refoulés et la réunion s'est tenue ailleurs. Ban s'est par la suite attaché à minimiser ces incidents en disant que "l'on ne peut s'attendre à ce que l'ensemble des quatre millions de personnes déplacées pensent la même chose". La plupart des réfugiés qui ont accueilli Ban paraissaient être des partisans d'Abdel Wahed Mohamed el Nur, fondateur de l'Armée de libération du Soudan. Ce chef rebelle a dit qu'il ne participerait à aucun pourparler tant qu'une force internationale ne serait pas déployée. |