Selon une étude internationale, la plupart des agrocarburants contriburaient plus au réchauffement climatique que les énergies fossiles en raison du protoxyde d'azote dégagé par l'agriculture intensive. Un groupe de chercheurs, parmi lesquels le Prix Nobel de chimie Paul Crutzen, affirme, dans une étude publiée dans la revue Atmospheric Chemistry and Physics Discussions, que les agrocarburants pourraient, en fait, contribuer au réchauffement climatique au lieu de le limiter. Les auteurs se sont en effet penchés sur les émissions de protoxyde d'azote (N2O) qui seraient produites pour fournir la matière première des agrocarburants. Or, ce N2O contribuerait, à quantité égale, 296 fois plus à l'effet de serre que le dioxyde de carbone (CO2).