Depuis janvier jusqu'à ce jour, neuf gorilles des montagnes ont été tués et deux sont toujours portés disparus dans le parc des Virunga.
Certaines mises à mort sont imputées aux hommes de Nkundabatware, affirme l'ICCN.
Le parc des Virunga, dont les gorilles des montagnes sont la principale attraction, est l'un des plus grands parcs nationaux d'Afrique. Il a été classé Patrimoine mondiale par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
Selon les statistiques disponibles à l'ICCN, il ne reste plus que 700 gorilles des montagnes en liberté au Rwanda, en Ouganda et en République démocratique du Congo, dont 370 dans le Parc des Virunga.
Rébellion et balkanisation de la RDC
Nkunda, les chefs de milices en Ituri et les interahamwe sont un véritable cocktail explosif
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L’heure est grave. La stabilité de la RDC est à ce point menacée qu’il faut appeler le chat par son nom. Nkunda, les chefs de milices en Ituri et les interahamwe sont un véritable cocktail explosif. Si le gouvernement congolais hésite encore à se prononcer clairement, les mots sont déjà lâchés dans les grandes capitales du monde. Il se prépare une rébellion à l’Est du pays et un complot visant la balkanisation de la République démocratique du Congo.
Le développement des derniers événements pousse à la réflexion. Que se passe-t-il à l’Est, plus particulièrement au Kivu avec le «phénomène» Nkunda ? Pourquoi traîne-t-on les pieds pour neutraliser les groupes négatifs qui écument cette partie de la Rdc, essentiellement les interahamwe rwandais ?
Evidemment, c’est la controverse autour de la dernière décision gouvernementale portant suspension des opérations militaires contre les FDLR qui a relancé le débat. Autant également la réaction de la Monuc, laquelle ignore tout de cette décision, affirmant par ailleurs que son mandat n’a jamais été modifié.
Les contradictions sont flagrantes entre les autorités congolaises et la communauté internationale représentée par la Monuc. Certes, l’état-major général des FARDC, par le biais du général Vainqueur Mayala, vient de démentir cette information.
Mais, en définitive, la «bourde» aurait provoqué des réactions à telle enseigne que des commentaires en sens divers fusent en rapport avec la tournure prise par la situation. Dans les milieux intéressés par la neutralisation des interahamwe, on laisse entendre que l’une des parties surprises par la décision des FARDC serait sur le sentier de guerre.
Enfin, le gouvernement congolais a su peser les raisons profondes pour prendre pareille décision, au moment où il est question de faire la relecture des approches précédentes qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Nkunda est toujours là et les interahamwe toujours aussi nuisibles. Dans l’un et l’autre cas, il faut vite lever le pan de voile et passer à des actions concrètes de grande envergure. C’est ici qu’il importe de préciser les intentions.
REBELLION DECLAREE Dans le cas de Nkunda, il convient que le gouvernement clarifie sa position. En effet, si l’on remonte à la signature des Accords de Sun City, Laurent Nkunda, sociétaire du RCD-Goma, a été promu général dans les FARDC. Il n’a jamais rejoint son poste à Kinshasa. Il se signale au contraire dans la prise de la ville de Bukavu armes à la main. Et depuis, il a investi le Masisi.
Dans ses différentes déclarations à la presse, il ne s’offusque pas de clamer tout haut : «Si j’ai refusé d’aller à Kinshasa, c’est mon droit. Ce n’est pas le RCD qui m’a formé, ni m’a recruté comme militaire. Je n’avais donc aucune dette envers le RCD». Le RCD, on le sait, s’est inscrit dans la logique de la transition et est devenu aujourd’hui un parti politique légal.
Mais Nkunda, vient de créer le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple). Afficher une telle attitude, signifierait qu’il bénéficie des appuis extérieurs. A en croire certains analystes, ce parti politique a repris les mêmes éléments contenus dans le cahier des charges du RCD, lesquels tournent toujours autour de la protection des Banyamulenge. Ce qui explique le désaccord qui existerait entre Nkunda et Azarias Ruberwa.
Le président national du RCD reprocherait à Nkunda de ne pas l’avoir suivi à Kinshasa, tandis que le général dissident l’accable de toutes les accusations : «Je n’ai rien à attendre. Ruberwa n’a pas un soutien à me donner. Il n’a pas su capitaliser le poste que nous lui avons donné. S’il n’a rien fait pendant qu’il était vice-président de la République, je ne le vois pas faire quoi que ce soit aujourd’hui».
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