Chlordécone : CAP 21 demande un fonds de soutien pour les agriculteurs

Mardi prochain, le Chlordécone va faire sa première victime. Léon Rella, agriculteur à Goyave ne peut plus cultiver ses 15 ha de terres depuis 2002, date à laquelle on a détecté qu’elles étaient contaminées par le chlordécone.

Ne pouvant faire face aux dernières années d’échéances de son emprunt bancaire avec lequel il avait acquis son terrain, et ne trouvant aucun appui auprès des autorités locales, il sera contraint, mardi 2 octobre de vendre ses terres au plus offrant et d’abandonner son outil de travail.

Premier cas « officiel » d’agriculteur acculé à la faillite, Léon Rella est le symbole de toute une profession, victime économique de cette pollution insidieuse des sols antillais par le chlordécone.

Benoît Chauvin, responsable Antilles de Cap21, le parti politique présidé par Corinne Lepage, déplore que personne n’ait encore pris à bras le corps le problème des agriculteurs antillais victime du Chlordécone. Il en appelle au soutien du Ministre de l’Agriculture qui a qualifié la situation de très grave et à l’implication de la région Guadeloupe pour éviter la mort économique de Léon Rella et pour proposer une solution pérenne aux agriculteurs dans son cas.

CAP 21 propose la création d’un fonds de soutien aux agriculteurs victimes de la pollution au chlordécone. Ce fonds pourrait servir de caution auprès du système bancaire et financer des bonifications d’intérêt, de façon à permettre aux agriculteurs antillais de repartir sur de nouvelles bases.

Par Eric Delhaye, porte-parole de CAP 21

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