Pour le troisième constructeur nippon, l'avenir sera électrique ou ne sera pas. Anticipant un durcissement des normes environnementales en matière d'émissions de CO2, Nissan veut fabriquer des voitures sans essence. Mais sans passer par la case hybride (un moteur thermique et un autre électrique). Une technologie qui a pourtant permis à son concurrent Toyota de vendre près de 830 000 Prius, depuis le lancement de ce modèle en 1997. « Les véhicules tout électriques ont plus de sens. D'un point de vue environnemental, politique et économique », a déclaré Carlos Ghosn à la presse américaine au Salon automobile de Tokyo.
Le PDG de Nissan et de Renault est en effet convaincu que si les constructeurs ne parviennent pas à éliminer totalement leurs émissions de CO2, les voitures seront à terme interdites dans les grandes agglomérations. « Nous souhaitons lancer un véhicule électrique en 2010 qui puisse être commercialisé dans le monde entier », a affirmé Carlos Tavares, vice-président de Nissan, en charge notamment du développement des produits.
Objectif, dans un premier temps : cibler les personnes qui vivent et travaillent en centre-ville, de même que des flottes commerciales désireuses de soigner leur image de marque. La première génération de véhicules électriques permettra de parcourir de 100 à 120 kilomètres avec un rechargement des batteries pendant la nuit. La deuxième étape permettra de couvrir des distances plus importantes (entre 300 et 400 kilomètres) et ne devrait pas nécessiter plus de 30 minutes de chargement. « Nous serons très compétitifs avec notre batterie au lithium-ion, une technologie que nous avons fait progresser grâce à notre joint-venture avec Nec (spécialiste des semi-conducteurs, NDLR), en multipliant notamment la puissance par deux », assure Carlos Tavares.
Proposer des prix abordables
De l'aveu de Nissan, il reste cependant encore quelques obstacles à lever. « Pour l'instant, le surcoût est encore prohibitif », a reconnu Carlos Tavares. Seules des subventions des municipalités permettront de proposer des voitures électriques à prix abordable. Le constructeur est actuellement en discussion avec plusieurs préfectures au Japon. Autre question à régler : le recyclage des batteries selon des normes écologiques.
Le Pivo 2, un concept car tout électrique exposé à Tokyo, préfigure ce à quoi pourraient ressembler les futurs modèles Nissan : une sorte d'oeuf posé sur quatre roues mobiles, et dont l'habitacle pivote à 360°. « Nous voulions démontrer que l'on peut se faire plaisir tout en étant socialement responsable, poursuit Carlos Tavares. Un plaisir qui passe plus par l'ergonomie. »
Mais que les amoureux des voitures sportives se rassurent, le bon vieux moteur à essence n'est pas près de disparaître. « Surtout dans les pays émergents comme la Chine, l'Inde ou la Russie, ou les gens veulent avant tout posséder une voiture », souligne François Bancon, directeur général de Nissan en charge de la recherche avancée. Les 4 × 4, pourtant très polluants, devraient eux aussi continuer à gagner du terrain. « À nous de trouver la solution pour réduire leurs émissions de CO2 », souligne Carlos Tavares.
Objectif, dans un premier temps : cibler les personnes qui vivent et travaillent en centre-ville, de même que des flottes commerciales désireuses de soigner leur image de marque. La première génération de véhicules électriques permettra de parcourir de 100 à 120 kilomètres avec un rechargement des batteries pendant la nuit. La deuxième étape permettra de couvrir des distances plus importantes (entre 300 et 400 kilomètres) et ne devrait pas nécessiter plus de 30 minutes de chargement. « Nous serons très compétitifs avec notre batterie au lithium-ion, une technologie que nous avons fait progresser grâce à notre joint-venture avec Nec (spécialiste des semi-conducteurs, NDLR), en multipliant notamment la puissance par deux », assure Carlos Tavares.
Proposer des prix abordables
De l'aveu de Nissan, il reste cependant encore quelques obstacles à lever. « Pour l'instant, le surcoût est encore prohibitif », a reconnu Carlos Tavares. Seules des subventions des municipalités permettront de proposer des voitures électriques à prix abordable. Le constructeur est actuellement en discussion avec plusieurs préfectures au Japon. Autre question à régler : le recyclage des batteries selon des normes écologiques.
Le Pivo 2, un concept car tout électrique exposé à Tokyo, préfigure ce à quoi pourraient ressembler les futurs modèles Nissan : une sorte d'oeuf posé sur quatre roues mobiles, et dont l'habitacle pivote à 360°. « Nous voulions démontrer que l'on peut se faire plaisir tout en étant socialement responsable, poursuit Carlos Tavares. Un plaisir qui passe plus par l'ergonomie. »
Mais que les amoureux des voitures sportives se rassurent, le bon vieux moteur à essence n'est pas près de disparaître. « Surtout dans les pays émergents comme la Chine, l'Inde ou la Russie, ou les gens veulent avant tout posséder une voiture », souligne François Bancon, directeur général de Nissan en charge de la recherche avancée. Les 4 × 4, pourtant très polluants, devraient eux aussi continuer à gagner du terrain. « À nous de trouver la solution pour réduire leurs émissions de CO2 », souligne Carlos Tavares.