Le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre a passé la barre des 88 dollars le baril. Les cours du Brent de la mer du Nord sont également en forte hausse, au-dessus des 84 dollars.
Toujours plus haut. Les marchés pétroliers poursuivent ce mardi leurs hausses et établissent de nouveaux records. Les tensions à la frontière turco-irakienne donnent une impulsion supplémentaire à un marché déjà inquiet d'un risque de pénurie cet hiver.
Le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre bondit par rapport aux 86,13 dollars atteints lundi soir à New York, où pour la première fois le brut a dépassé les 86 dollars le baril. Dans l'après-midi, il atteint pour la première fois la barre des 88 dollars. Le précédent record à New York datait du 20 septembre à 84,10 dollars.
Les cours du Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre participent également au mouvement pour franchir pour la première fois la barre des 84 dollars à 84,38 dollars, dépassant largement le niveau de clôture atteint à Londres lundi, au prix déjà record de 82,75 dollars.
Après avoir été agité pendant plusieurs semaines par la menace d'ouragans dans la zone pétrolière du Golfe du Mexique, le marché a réagi cette fois-ci aux tensions croissantes à la frontière turco-irakienne. "Les tensions à la frontière turco-irakienne ont véritablement poussé le pétrole à la hausse", a indiqué Adrian Bingham-Walker, analyste chez CMC Markets, cité par l'Agence France Presse.
Des rebelles séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont trouvé refuge dans le nord de l'Irak. L'armée turque a procédé ce week-end à des bombardements dans cette zone après une attaque du PKK contre un poste militaire turc proche. Lundi, les inquiétudes sont encore montées d'un cran, avec l'élaboration par le gouvernement turc d'une motion à présenter au Parlement, qui autoriserait une incursion militaire dans le nord de l'Irak. Ce conflit inquiète les analystes pétroliers car le brut qui est extrait des champs de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, est exporté via un oléoduc qui traverse cette région avant de rejoindre le terminal turc de Ceyhan, sur la Méditerranée.