Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé les autorités soudanaises et les participants potentiels à la force de maintien de la paix au Darfour de redoubler d'efforts afin d'accélérer son déploiement, qui doit avoir lieu avant la fin de l'année.
"Je m'inquiète du fait que les incidents sécuritaires ce dernier mois et les retards persistants dans le déploiement de l'UNAMID (la force hybride Union africaine-ONU au Darfour, NDLR) puissent provoquer une détérioration accrue de la situation sur le terrain", a déclaré M. Ban dans un rapport rendu public lundi.
La violence accrue provenant des deux parties ces derniers mois, dont l'attaque contre une base de soldats de maintien de la paix de l'UA fin septembre qui a fait 10 morts, "suggère que la nécessité de déployer une force robuste et crédible au Darfour est urgente", selon le secrétaire général de l'ONU.
Il a exhorté Khartoum a approuver la liste des pays candidats à la participation à cette force de 26.000 hommes, qui doit prendre ses fonctions sur le terrain au plus tard le 31 décembre prochain. Une liste de pays fournie le 2 octobre dernier n'a toujours pas suscité de réaction du Soudan, qui souhaite que la force soit composée en majeure partie de troupes africaines, demande à laquelle l'ONU a accédé.
D'un autre côté, M. Ban a appelé les Etats-membres de l'ONU à fournir des équipements militaires, et notamment des hélicoptères, essentiels pour le succès de la mission selon le secrétaire général, mais dont la force ne dispose pas encore.
L'UNAMID aura pour mission de mettre fin à plus de quatre années de combats qui ont fait plus de 200.000 morts et 2,5 millions de déplacés au Darfour, province de l'ouest du Soudan. Elle pourra comporter jusqu'à 19.555 soldats (dont 360 observateurs militaires et officiers de liaison), un contingent civil pouvant compter jusqu'à 3.772 policiers