Dans le cadre de la semaine de la réduction des déchets, du 3 au 11 novembre, Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, continue la réflexion sur une tarification incitative de la collecte des déchets et dans cet objectif, se rendra lundi dans le Haut-Rhin.
La communauté de communes de la porte d'Alsace est l'une des rares en France à s'être convertie à la facturation incitative dans le cadre de la collecte des déchets. Dans la plus grande majorité des cas, la collecte et le traitement des déchets sont financés par une taxe, inclue dans la taxe foncière payée par les propriétaires de logements.
L'un des points sur lequel a travaillé l'atelier "déchets" du Grenelle de l'environnement est celui d'une redevance individuelle dont l'objectif est de pousser les ménages à diminuer sa production de déchets, et favoriser le recyclage.
La secrétaire d'Etat se rendra donc en Alsace afin de vérifier le bon fonctionnement du système qui présente quelques dérives à l'étranger. En effet, en Allemagne, Suisse ou Belgique, pays qui pratiquent déjà la taxe incitative, on peut constater des dépôts sauvages de déchets, des feux d'ordures gros émetteurs de dioxines, et d'autres sortes de techniques destinées a diminuer le poids des déchets des personnes peu scrupuleuses et donc payer moins de taxe.
Un autre inconvénient du système est que celui-ci s'applique à tous, sans aucun caractère social. Or, la quantités de déchets n'est pas proportionelle aux revenus. Il faut donc trouvé une solution équitable pour tous afin d'éviter les nombreuses dérives. Jean-Luc Patris, le directeur général du Syndicat mixte pour le traitement et la collecte des ordures ménagères d'Alsace centrale, confie au "Monde" que "tout le problème est de fixer la proportion de part variable dans la redevance. Si elle est trop importante, 20% des ménages ne présenteront plus leur bac à la collecte. A l'inverse, si la part fixe est élevée, on s'éloigne de l'idée d'incitation. En France, on tâtonne encore".