Seize pays d'Asie-Pacifique ont conclu, mercredi 21 novembre, à Singapour, un pacte environnemental dans lequel ils s'engagent à lutter contre le réchauffement climatique. Les signataires réunis dans le cadre de sommets asiatiques annuels sont convenus d'accentuer leurs efforts pour développer des sources alternatives d'énergie, des technologies d'énergie fossile plus propres, et d'améliorer l'efficacité et la maîtrise de l'énergie.
Les signataires vont s'efforcer d'accroître les surfaces vertes dans la région d'au moins 15 millions d'hectares d'ici à 2020. L'ONU a récemment averti que l'exploitation sauvage du bois, largement répandue en Indonésie – qui possède les plus grandes forêts primaires de la région – pourrait conduire à la destruction de près de 98 % des forêts tropicales humides de ce pays d'ici à 2022, menaçant par exemple d'extinction l'espèce en danger des orangs-outangs.
Les seize pays joindront aussi leurs efforts pour le "développement et l'utilisation de l'énergie nucléaire civile", stipule le document. Enfin, les partenaires travailleront pour réduire l'intensité énergétique – une mesure de l'efficacité énergétique d'une économie. Ils ont toutefois renoncé à se fixer pour objectif une baisse de 25 % d'ici à 2030 de cette intensité énergétique.
LE JAPON S'APPRÊTE À LANCER UN PLAN D'AIDE
Par ailleurs, le premier ministre japonais, Yasuo Fukuda, s'apprête à révéler une initiative majeure pour aider les pays asiatiques, notamment la Chine et l'Inde, à réduire leurs émissions de gaz carbonique, selon l'agence Associated Press.
Les Etats signataires du pacte sont les membres de l'Asean, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Malaisie, Indonésie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunei, Laos, Vietnam, Cambodge, Birmanie) et leurs six partenaires régionaux privilégiés (Chine, Japon, Corée du Sud, Inde, Australie et Nouvelle-Zélande).
L'Indonésie accueillera la prochaine conférence sur le climat à partir du 3 décembre à Bali, pour engager les négociations sur les suites à donner au protocole de Kyoto, dont la première phase d'engagement expire en 2012. Les experts du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique) ont publié samedi à Valence (Espagne) un rapport avertissant très fermement les dirigeants de la planète des risques du réchauffement climatique. Le document évoque les conséquences "soudaines", voire "irréversibles", du réchauffement en cours.