Le designer italien va redessiner le prototype et assemblera la voiture. L'homme d'affaires breton fournira les batteries. Livraisons à l'été 2009
Petite surprise. C'est finalement l'italien Pininfarina qui devient le copilote industriel de Bolloré dans la voiture électrique. Alliés dans une filiale à 50-50, prêts à investir 150 millions d'euros, les partenaires veulent aller vite. Ils envisagent de commencer à vendre à partir de fin 2008 et de livrer à l'été 2009, sur trois continents à la fois : en Europe, en Amérique du Nord, au Japon. La berline 4 places promet 250 kilomètres d'autonomie en parcours urbain et une vitesse de 130 kilomètres à l'heure.
À chacun son rôle. Pininfarina, c'est d'abord une griffe : le coupé Peugeot 406, par exemple. L'Italien va donc redessiner la BlueCar conçue par l'industriel breton. Mais c'est aussi un sous-traitant industriel (3 000 salariés dans le monde) capable de produire 60 000 voitures par an. Il assurera donc l'assemblage terminal du nouveau modèle 100 % électrique (sans émission de gaz carbonique), en Italie.
Vincent Bolloré, de son côté, fournit les fameuses batteries (lithium métal polymère) mises au point depuis quinze ans à Ergué Gabéric, dans le Finistère. La feuille de route prévoit 1 000 voitures en 2009, 4 000 en 2010, 10 000 en 2012, 15 000 les années suivantes. Plus si affinités avec les clients. Les sceptiques devront se faire une raison. La « Bollorémobile » est en passe d'atteindre son but. Et carrossée par Pininfarina, s'il vous plaît !