Larry Page et Sergey Brin promettent que Google va investir «des centaines de millions de dollars» pour mettre au point des technologies réduisant le coût des énergies renouvelables. Le projet intitulé "Énergie renouvelable moins cher que le charbon" (Renewable Energy Cheaper Than Coal ou REC vise à développer la recherche et l’investissement dans les technologies d’énergies alternatives (solaire, éolienne, géothermique...) face aux combustibles fossiles (hydrocarbures, pétrole et gaz naturel, ainsi qu'au charbon).
"Notre objectif est de produire une capacité d’un Gigawatt d’énergie renouvelable à un coût inférieur à celui du charbon. Nous pensons y arriver à l’horizon de quelques années, pas de décennies", a déclaré Larry Page, co-fondateur de Google. Un Gigawatt suffirait à alimenter une ville de la taille de San Francisco.
Le moteur de recherche mise d’abord sur cette «nouvelle frontière» pour répondre à ses propres besoins énergétiques. Société à la croissance folle dont les services sont utilisés quotidiennement par un milliard de personnes, Google multiplie les installations de centres serveurs dans le monde pour répondre aux requêtes de ses clients. Mais l’ambition de l’ex-start-up, devenue en moins de dix ans la cinquième capitalisation boursière des Etats-Unis (145 milliards d’euros), va bien au-delà. Pour Larry Page, si les efforts de recherche et développement dans les énergies propres accouchent vite de ruptures technologiques majeures, «le monde pourra couvrir une grosse partie de ses besoins en électricité avec des sources renouvelables et réduire ses émissions de carbone. Nous espérons aussi, bien sûr, glisse-t-il, faire une bonne affaire au passage.» Une allusion à l’engouement des marchés pour tout ce qui a trait à la «green tech», au point que certains, tel l’économiste Robert Bell, prédisent l’éclatement de la «bulle verte».
Le projet Énergie renouvelable moins cher que le charbon est géré par la branche philanthropique de Google. Le géant du Web recrute d’ailleurs des ingénieurs et des experts dans le domaine de l’énergie pour travailler sur ce projet. Google bénéficie d'un "éco-système" favorable car de nombreuses entreprises high-tech spécialisées dans le secteur des énergies renouvelables sont déjà implantées dans la Silicon Valley.
D'autres sociétés bénéficient déjà de l'appui de Google.org : eSolar Inc, spécialisée dans l’énergie solaire, et Makani Power, développant "l’énergie créée par le vent en altitude". Google pilote également le projet "Recharge IT", promouvant l’utilisation de voitures hybrides à rechargement électrique, utilisées comme voitures de fonction sur le site du Googleplex.
Google se décrit comme un modèle dans le domaine de l’efficacité énergétique. "Nous avons acquis une expertise de la conception et de la construction de grandes installations à forte intensité énergétique grâce à nos centres de données hautement efficaces", affirme Larry Page. Ainsi, le siège social de Google situé à Mountain View est un concentré de technologies visant à réduire les émissions carboniques, en installant par exemple près de 10 000 panneaux solaires sur les toits du complexe.
Source : Google Actualités - Crédit photo : ecodesarrollo