Deloitte dresse, un premier panorama des modalités et des perspectives du dialogue entre les entreprises françaises et leurs parties prenantes. Pour répondre aux enjeux du développement durable, l’entreprise est amenée à intégrer des préoccupations environnementales, sociales et sociétales dans ses décisions stratégiques et opérationnelles. Le dialogue des entreprises avec leurs parties prenantes est au cœur de cette démarche de responsabilité sociale.
Les parties prenantes se définissent comme les individus ou groupes pouvant affecter ou être affectés par les stratégies, actions, messages que l’entreprise met en œuvre pour atteindre ses objectifs.
Pour la première année, Deloitte Conseil publie un panorama des pratiques de dialogue entre les entreprises et leurs parties prenantes.
Sur la base d’entretiens et de questionnaires auprès des entreprises du SBF 120, des principales entreprises françaises non cotées et de représentants de différentes catégories de parties prenantes, Deloitte a réalisé un état des lieux des pratiques de dialogue actuellement mises en œuvre par les entreprises et leurs parties prenantes.
La totalité des entreprises ayant participé à l’enquête affirme se sentir impliquée et concernée par le dialogue avec les parties prenantes et une majorité d’entre elles considère que ce dialogue est nécessaire pour assurer la pérennité de leurs activités. Cependant, les perceptions des entreprises et des parties prenantes sur les origines et les objectifs du dialogue diffèrent
Selon les entreprises, les raisons qui les ont poussés à dialoguer avec leurs parties prenantes sont les valeurs et la politique de responsabilité sociale de l’entreprise ainsi que l’impulsion du dirigeant. Alors que pour les parties prenantes, au-delà des valeurs, les crises et difficultés survenues dans le passé représentent un facteur déclenchant.
Le principal objectif poursuivi par les entreprises dans leur démarche de dialogue avec les parties prenantes est la prévention et la gestion des risques. Pour les parties prenantes, il s’agit plutôt de contribuer à la réflexion sur la politique de responsabilité sociale au niveau global.
Cette enquête fait ressortir des disparités importantes sur le niveau d’intégration des parties prenantes dans le processus décisionnel des entreprises selon :
•le secteur d’activité de l’entreprise,
•la partie prenante considérée,
•les thématiques de dialogue.
L’enquête met également en évidence les attentes fortes exprimées par les parties prenantes en termes de fréquence, de formes de dialogue et de niveau d’implication dans le processus de décision des entreprises
Les facteurs susceptibles de favoriser le dialogue à l’avenir sont la politique de responsabilité sociale et l’impulsion de la Direction Générale du point de vue des entreprises, les moyens humains et financiers selon les parties prenantes. Quant aux moyens prioritaires à mettre en œuvre à court ou moyen terme par les entreprises pour intensifier ce dialogue, les entreprises et les parties prenantes ne partagent pas la même vision. Les entreprises privilégient l’élaboration de plans d’action, de communication et la mise à jour d’une cartographie des parties prenantes. Au-delà des plans d’action, les parties prenantes soulignent l’importance de l’élaboration d’une méthodologie interne afin d’identifier les enjeux du dialogue et de la formation des managers à ce dialogue.
Pour Sylvie Noguer, Directrice au sein du cabinet et responsable de l’activité Environnement et Développement Durable, « la réalisation de projets dans le cadre d’une démarche de concertation ou de partenariat prenant en compte les attentes et l’expertise des parties prenantes représente une source d’opportunités encore à exploiter par les entreprises et leurs parties prenantes ».