António Guterres, le Haut Commissaire pour les réfugiés, entame aujourd'hui une visite de cinq jours en République démocratique du Congo (RDC), où il prévoit de rencontrer le président Kabila, mais aussi de se rendre au Nord-Kivu, où la situation des populations civiles reste très difficile.
« Je suis extrêmement préoccupé par les souffrances de ces gens et par la terrible situation humanitaire à laquelle ils sont confrontés, une situation que la dernière série de combats a encore aggravée », a déclaré aujourd'hui António Guterres avant de quitter Genève, selon un communiqué publié dans la ville suisse.
« Je veux aussi rendre visite au personnel qui travaille dans un contexte marqué par une forte pression et des contraintes sécuritaires afin de fournir aux déplacés l'assistance et la protection dont ils ont tant besoin », a-t-il ajouté.
António Guterres arrivera ce soir à Kinshasa, la capitale, où il rencontrera demain le président Joseph Kabila, avant de partir pour Goma, au Nord-Kivu.
Là, il prévoit de se rendre dans les camps pour personnes déplacés, qui sont pratiquement saturés. Il y rencontrera aussi les autorités locales, la force de maintien de la paix des Nations Unies et les organisations humanitaires partenaires de l'ONU.
Après son retour à Kinshasa dimanche, le Haut Commissaire rencontrera de hauts responsables du gouvernement, des Nations Unies et des pays donateurs, ainsi que le personnel du HCR.
Alors que les troupes rebelles du général Laurent Nkunda avancent vers les villes de Saké et de Goma, le Secrétaire général a exprimé hier sa préoccupation pour la population civile. La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), inquiète pour la situation des femmes et des filles, avait informé notamment « qu'entre janvier et octobre 2007, dans la seule région, 2.700 cas de viol avaient été signalés » (dépêche du 12.12.2007).