Les enfants, les adolescents et les femmes sont les premières victimes des attaques sexuelles au Kenya, déplore aujourd'hui l'agence des Nations Unies pour l'enfance.
« Bien qu'ils soient réticents à rapporter les attaques sexuelles, il est malheureusement évident qu'ils sont victimes d'abus sur fond de crise politique », affirme le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) au Kenya.
Selon l'agence, il apparaît que les femmes et les jeunes filles dans les camps de déplacés se voient contraints d'accepter des relations sexuelles en échange de nourriture, de protection ou de transport, a rapporté la porte-parole du Secrétaire général.
« Les femmes, jeunes ou âgées, sont violées la nuit alors qu'elles se rendent aux latrines. Certains jeunes garçons également ont été victimes d'abus, même si la plupart du temps les victimes ne signalent pas ces attaques par crainte de représailles », a dit la porte-parole.
Jusqu'à présent l'UNICEF a alloué 1,2 millions de dollars aux fournitures d'urgence pour le pays en proie à une grave crise de violences interethniques à l'issue de l'élection présidentielle de la fin décembre, dont les résultats ont été contestés.
Par ailleurs, « le gouvernement kenyan a essayé de fermer les camps de personnes déplacées à Nairobi, mais de nombreuses personnes ont dit avoir peur de rentrez chez elles », selon l'UNICEF.
Pour sa part, le Programme alimentaire mondial (PAM) continue ses distributions d'urgence dans les camps de déplacés, qui comptent déjà 168.000 personnes dans la vallée du Rift et dans l'Ouest du pays.
Le nombre de réfugiés kenyans en Ouganda a désormais atteint le nombre de 6.000 et l'enregistrement en vue de nouvelles arrivées a été interrompu en attendant le transfert de ceux qui sont déjà en Ouganda, plus à l'intérieur du pays.