L'Agence américaine de réglementation des produits alimentaires (FDA) estime que ces produits ne présentent aucun risque pour la consommation humaine et a donc autorisé leur commercialisation. En Europe, la Commission Européenne doit statuer en mai prochain alors qu'une première étude européenne s'est elle aussi montrée favorable.
L'annonce était attendue mais risque de soulever beaucoup d'interrogations. L'Agence américaine de réglementation des produits alimentaires (FDA) a donné son feu vert ce mardi à la commercialisation de produits issus de bovins, d'ovins et de porcs clonés. La FDA les juge en effet sans risque pour la consommation humaine.
"L'Agence a conclu que la viande et les laitages provenant de bovins, de porcs et de chèvres ainsi que de leurs progénitures sont aussi sûrs pour la consommation comme nourriture que les produits issus d'animaux conventionnels", a ainsi déclaré un responsable de la FDA.
En 2003 puis en 2007, l'agence américaine avait déjà estimé dans des conclusions préliminaires que ces produits étaient sans danger pour la consommation humaine. La FDA n'a donc pas changé de point de vue sur ses conclusions définitives. Pour autant, cette décision suscite un débat.
Dans l'Union Européenne, la question de la commercialisation de produits d'animaux clonés a même lancé un début de polémique, en pleine contreverse déjà sur les OGM. Vendredi, l'Agence européenne chargée de la sécurité des aliments (EFSA) a estimé "très improbable qu'il y ait une différence en termes de sécurité alimentaire entre les produits alimentaires provenant d'animaux clonés et de leur progéniture et ceux provenant d'animaux élevés de manière traditionnelle". De quoi faire surgir chez certains le spectre d'avoir bientôt dans les assiettes un steak coupé dans un boeuf cloné et nourri au maïs OGM, dont la croissance pourrait avoir été accélérée avec des hormones.
Pour tenter de calmer les inquiétudes provoquées par cet avis, la Commission européenne a promis lundi de consulter les consommateurs européens avant d'autoriser la vente de viande et de lait générés par des animaux clonés, tout en voulant faciliter l'autorisation des "nouveaux aliments"."Il s'agit d'un rapport préliminaire (...) Nous allons demander aux Européens ce qu'ils pensent du clonage avant de rendre notre avis en mai 2008", a assuré une de ses porte-parole.
latribune.fr