Alimentation des enfants et pesticides. Contribution de l’alimentation à l’exposition des enfants des villes aux pesticides : la preuve par le « bio » ? Dietary intake and its contribution to longitudinal organophosphorus pesticide exposure in urban & suburban children. Consultable à l’adresse :
http://www.ehponline.org/members/2008/10912/10912.pdf Bisphenol A (BPA) and 4-tertiary-octylphenol (tOP) are industrial chemicals used in the manufacture of polycarbonate plastics and epoxy resins (BPA) and nonionic surfactants (tOP) . These products are in widespread use in the United States. http://www.ehponline.org/docs/2007/10753/abstract.html
Dosages des métabolites urinaires de pesticides à l’appui, une étude menée aux États-Unis, a évalué, au cours des quatre saisons, l’exposition aux pesticides organophosphorés via l’alimentation conventionnelle chez des enfants habitant en milieu urbain ou sub-urbain, à Seattle ou dans sa banlieue, en incluant une période de passage à une alimentation « bio ». Cette étude, menée de 2003 à 2004, a porté initialement sur 23 enfants âgés de 3 à 11 ans, vivant dans un environnement sans utilisation domestique de pesticides avant et pendant l’étude. Ces enfants, recrutés dans trois écoles, ont eu une alimentation conventionnelle au cours de l’année d’étude, sauf cinq jours consécutifs durant, en été et en automne, où ils ont consommé des fruits, jus de fruits et légumes « bio », correspondant à ceux, « non-bio », consommés auparavant. u cours de l’année d’étude, les métabolites du malathion, du chlorpyrifos et d’autres pesticides organophosphorés ont été dosés sur des prélèvements effectués deux fois par jour sur une période de 7 jours consécutifs en hiver et au printemps, 12 jours consécutifs en automne, et 15 en été. Au total, 724 échantillons urinaires ont été recueillis en été, 516 en automne, 260 en hiver et 257 au printemps, et adressés pour dosages aux Centers for Disease Control and Prevention (CDC), et l’analyse finale a porté sur 19 enfants, pour lesquels le protocole de recueil urinaire avait été suivi. La fréquence de détection urinaire variait selon les métabolites ; le métabolite du chlorpyrifos avait le taux de détection le plus élevé (91 %), venait ensuite celui du malathion (66 %), les taux des autres métabolites organophosphorés se situant entre 9 et 25 %. Au bout des cinq jours de substitution des fruits et légumes conventionnels par des fruits et légumes « bio », les résultats montrent, que l’intervention ait eu lieu en été ou en automne, une réduction des concentrations médianes des métabolites du malathion et du chlorpyrifos, concentrations devenues alors non détectables ou quasi non détectables. Puis, dès que les enfants ont repris une alimentation conventionnelle, les concentrations urinaires des métabolites sont revenues à leurs niveaux des jours précédant l’introduction des aliments « bio ».Les résultats montrent aussi le rôle de la saisonnalité, correspondant à la consommation de fruits et légumes frais, seul facteur contributif aux niveaux urinaires des métabolites du malathion et du chlorpyrifos mis en évidence dans cette étude. Dans un contexte où la plupart des études publiées ont porté leur attention sur l’exposition aux pesticides des enfants vivant dans des environnements agricoles, cette étude, longitudinale, qui a évalué l’exposition aux pesticides organophosphorés d’enfants d’une ville, Seattle, en répétant les dosages urinaires des métabolites spécifiques, montre que la principale source d’exposition des enfants de cette étude à ces polluants est l’alimentation. Les auteurs précisent que leur intention n’est pas de prôner la limitation des produits frais, et rappellent l’importance des mesures diététiques, consommation de fruits et légumes incluses, dans la prévention notamment de l’obésité et du diabète dont les prévalences vont croissant. Ils soulignent que leur propos n’est pas de promouvoir la consommation de produits « bio », « bien que », disent-ils, « nos données démontrent clairement que les aliments cultivés « bio » contiennent bien moins de résidus de pesticides ». Ils s’interrogent, sans certitude, sur les effets délétères des niveaux d’exposition aux pesticides relevés dans cette étude et concluent sur la nécessité d’efforts de recherche supplémentaires dédiés aux relations entre expositions aux pesticides et effets sanitaires chez l’enfant. |