La résurgence de foyers d’influenza aviaire dans 15 pays montre que le virus H5N1 demeure une menace mondiale et nécessite une surveillance étroite et des efforts de lutte importants. Le virus demeure une menace mondiale, mais la lutte contre la maladie s’est améliorée
Depuis décembre 2007, le Bangladesh, le Bénin, la Chine, l’Egypte, l’Allemagne, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, Israël, Myanmar, la Pologne, la Russie, l’Ukraine, la Turquie et le Viet Nam ont confirmé l’apparition de nouveaux foyers de virus H5N1 dans les élevages de volailles.
A l’exception de quelques cas parmi les oiseaux sauvages en Chine, en Pologne et au Royaume-Uni, la plupart des foyers apparaissent dans les élevages de volailles, notamment de poulets, de dindes, d’oies et de canards.
"De manière générale, beaucoup de progrès ont été réalisés pour garder le virus de l’influenza aviaire sous contrôle. Nous sommes aujourd’hui mieux préparés pour faire face à la maladie que nous l’étions il y a trois ans", a déclaré Joseph Domenech, vétérinaire en chef à la FAO.
"Surveillance, détection rapide et mesures immédiates ont été améliorées et de nombreux pays nouvellement infectés ont réussi à éliminer le virus au sein des élevages de volailles.
"Cependant, la crise de l’influenza aviaire H5N1 est loin d’être terminée et elle demeure particulièrement inquiétante en Indonésie, au Bangladesh et en Égypte, où le virus s’est enraciné malgré de gros efforts de lutte", a souligné M. Domenech.
Persistance du virus
Les pays doivent continuer à observer de près l’évolution de la situation. "Le virus n’est pas devenu plus contagieux pour l’homme, mais il reste présent dans certaines parties de l’Asie, de l’Afrique et probablement de l’Europe. Il pourrait toujours déclencher une pandémie", prévient M. Domenech.
Commentant la situation selon les pays, M. Domenech a déclaré que l’Inde se bat pour garder sous contrôle le pire foyer de grippe aviaire apparu au Bengale-Ouest.
L’Indonésie reste l’un des pays les plus affectés, avec 31 des 33 provinces infectées, la plupart gravement, depuis 2004. Le nombre croissant de cas humains soulève l’inquiétude.
"Nous avons observé l’émergence de nouvelles souches du virus H5N1 en Indonésie, avec le risque que les vaccins actuellement utilisés ne puissent protéger complètement les volailles contre la maladie. Cette découverte nécessite plus d’investigations et le développement de vaccins plus efficaces pour les volailles", a expliqué M. Domenech.
Le gouvernement d’Indonésie et la FAO, s’appuyant sur le réseau des laboratoires de référence internationale OIE/FAO, travaillent ensemble pour mettre en oeuvre le programme de surveillance du virus afin d’examiner le problème plus attentivement.
Au Bangladesh, 21 des 64 districts ont été infectés par le H5N1 et la situation semble s’aggraver. La maladie devient endémique dans le pays, et les campagnes de surveillance et de lutte n’ont pas réussi à interrompre la transmission du virus d’une province à l’autre.
La FAO renforce sa présence au Bangladesh afin de soutenir le gouvernement dans ses efforts pour contenir la maladie.
L’Egypte a intensifié son combat contre la grippe aviaire, mais l’apparition de foyers récents indique que les efforts de lutte doivent être renforcés, a noté M. Domenech.
"La signalisation de nouveaux foyers dans les élevages, la désinfection, l’abattage, le contrôle des déplacements et la biosécurité dans les fermes et sur les marchés restent insuffisants et doivent être améliorés. Les campagnes de vaccination ont généralement donné satisfaction dans les fermes commerciales, mais pas parmi les petits producteurs."
Suite au succès initial de la vaccination dans les élevages industriels, les mesures de contrôle se sont peut-être relâchées. Ce qui a donné l’occasion à la maladie de réapparaître dans le secteur industriel avec une dissémination plus large à travers le pays.
M. Domenech a aussi confirmé que les mutations potentielles du virus devraient donner lieu à plus d'investigations. La FAO travaille étroitement avec le gouvernement égyptien pour renforcer la détection, la lutte et la communication.
Afrique de l'Ouest
Des foyers sont apparus en 2007 en Afrique de l’Ouest, au Bénin, au Ghana, au Nigéria et au Togo. Il existe un sérieux risque que le virus s’installe durablement dans la région, a prévenu M. Domenech.
"La circulation du virus au Nigéria peut être une source potentielle d’infection pour les pays voisins malgré les efforts intenses du gouvernement nigérian pour lutter contre la maladie dans les élevages."
La FAO continue de travailler étroitement avec les gouvernements des pays de la région pour renforcer la lutte contre la maladie.
Europe
En Europe, l’Allemagne, la Pologne, la Fédération de Russie et le Royaume-Uni ont signalé récemment des cas de grippe aviaire. "La détection et la réponse immédiate dans tous ces pays, en particulier dans l’Union européenne, sont très efficaces", a indiqué M. Domenech.
"Mais nous observons des infections dans les élevages qui ne sont pas transmises par les oiseaux sauvages. Cela soulève la question sur les autres voies de transmission du virus et sur les réservoirs potentiels de l’infection, comme au sein des canards errants", a-t-il ajouté.
Avec l’assistance de la FAO, plus de 50 pays ont été capables de contrôler et d’éliminer la maladie dans les élevages de volailles.
"Les interventions de surveillance et de lutte immédiate, la biosécurité, la vaccination efficace, l’abattage et le renforcement des services vétérinaires sont des éléments clés du succès des campagnes de lutte contre le virus H5N1 de l’influenza aviaire", a affirmé l'expert de la FAO.
Contact:
Erwin Northoff
Relations médias, FAO
[email protected]
(+39) 06 570 53105
(+39) 348 252 3616
A l’exception de quelques cas parmi les oiseaux sauvages en Chine, en Pologne et au Royaume-Uni, la plupart des foyers apparaissent dans les élevages de volailles, notamment de poulets, de dindes, d’oies et de canards.
"De manière générale, beaucoup de progrès ont été réalisés pour garder le virus de l’influenza aviaire sous contrôle. Nous sommes aujourd’hui mieux préparés pour faire face à la maladie que nous l’étions il y a trois ans", a déclaré Joseph Domenech, vétérinaire en chef à la FAO.
"Surveillance, détection rapide et mesures immédiates ont été améliorées et de nombreux pays nouvellement infectés ont réussi à éliminer le virus au sein des élevages de volailles.
"Cependant, la crise de l’influenza aviaire H5N1 est loin d’être terminée et elle demeure particulièrement inquiétante en Indonésie, au Bangladesh et en Égypte, où le virus s’est enraciné malgré de gros efforts de lutte", a souligné M. Domenech.
Persistance du virus
Les pays doivent continuer à observer de près l’évolution de la situation. "Le virus n’est pas devenu plus contagieux pour l’homme, mais il reste présent dans certaines parties de l’Asie, de l’Afrique et probablement de l’Europe. Il pourrait toujours déclencher une pandémie", prévient M. Domenech.
Commentant la situation selon les pays, M. Domenech a déclaré que l’Inde se bat pour garder sous contrôle le pire foyer de grippe aviaire apparu au Bengale-Ouest.
L’Indonésie reste l’un des pays les plus affectés, avec 31 des 33 provinces infectées, la plupart gravement, depuis 2004. Le nombre croissant de cas humains soulève l’inquiétude.
"Nous avons observé l’émergence de nouvelles souches du virus H5N1 en Indonésie, avec le risque que les vaccins actuellement utilisés ne puissent protéger complètement les volailles contre la maladie. Cette découverte nécessite plus d’investigations et le développement de vaccins plus efficaces pour les volailles", a expliqué M. Domenech.
Le gouvernement d’Indonésie et la FAO, s’appuyant sur le réseau des laboratoires de référence internationale OIE/FAO, travaillent ensemble pour mettre en oeuvre le programme de surveillance du virus afin d’examiner le problème plus attentivement.
Au Bangladesh, 21 des 64 districts ont été infectés par le H5N1 et la situation semble s’aggraver. La maladie devient endémique dans le pays, et les campagnes de surveillance et de lutte n’ont pas réussi à interrompre la transmission du virus d’une province à l’autre.
La FAO renforce sa présence au Bangladesh afin de soutenir le gouvernement dans ses efforts pour contenir la maladie.
L’Egypte a intensifié son combat contre la grippe aviaire, mais l’apparition de foyers récents indique que les efforts de lutte doivent être renforcés, a noté M. Domenech.
"La signalisation de nouveaux foyers dans les élevages, la désinfection, l’abattage, le contrôle des déplacements et la biosécurité dans les fermes et sur les marchés restent insuffisants et doivent être améliorés. Les campagnes de vaccination ont généralement donné satisfaction dans les fermes commerciales, mais pas parmi les petits producteurs."
Suite au succès initial de la vaccination dans les élevages industriels, les mesures de contrôle se sont peut-être relâchées. Ce qui a donné l’occasion à la maladie de réapparaître dans le secteur industriel avec une dissémination plus large à travers le pays.
M. Domenech a aussi confirmé que les mutations potentielles du virus devraient donner lieu à plus d'investigations. La FAO travaille étroitement avec le gouvernement égyptien pour renforcer la détection, la lutte et la communication.
Afrique de l'Ouest
Des foyers sont apparus en 2007 en Afrique de l’Ouest, au Bénin, au Ghana, au Nigéria et au Togo. Il existe un sérieux risque que le virus s’installe durablement dans la région, a prévenu M. Domenech.
"La circulation du virus au Nigéria peut être une source potentielle d’infection pour les pays voisins malgré les efforts intenses du gouvernement nigérian pour lutter contre la maladie dans les élevages."
La FAO continue de travailler étroitement avec les gouvernements des pays de la région pour renforcer la lutte contre la maladie.
Europe
En Europe, l’Allemagne, la Pologne, la Fédération de Russie et le Royaume-Uni ont signalé récemment des cas de grippe aviaire. "La détection et la réponse immédiate dans tous ces pays, en particulier dans l’Union européenne, sont très efficaces", a indiqué M. Domenech.
"Mais nous observons des infections dans les élevages qui ne sont pas transmises par les oiseaux sauvages. Cela soulève la question sur les autres voies de transmission du virus et sur les réservoirs potentiels de l’infection, comme au sein des canards errants", a-t-il ajouté.
Avec l’assistance de la FAO, plus de 50 pays ont été capables de contrôler et d’éliminer la maladie dans les élevages de volailles.
"Les interventions de surveillance et de lutte immédiate, la biosécurité, la vaccination efficace, l’abattage et le renforcement des services vétérinaires sont des éléments clés du succès des campagnes de lutte contre le virus H5N1 de l’influenza aviaire", a affirmé l'expert de la FAO.
Contact:
Erwin Northoff
Relations médias, FAO
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