Pour la première fois, un scientifique a démontré le lien entre un gaz à effet de serre généré par l’homme et le taux de mortalité humaine. En effet, plus d’une centaine de personnes mourraient prématurément chaque année, et ce depuis plusieurs décennies, à cause des nombreuses émissions de dioxyde de carbone (CO²) qui sont rejetées dans l’air.
http://www.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2008/01/20080107-113500.html
Ces nombreux décès seraient principalement dus au CO² rejeté par des activités humaines comme les centrales électriques à charbon et les véhicules alimentés par des énergies fossiles. Ces émissions auraient comme conséquences des maladies des poumons ou du cœur, écrit l’auteur de l’étude Mark Jacobson de l’Université de Stanford aux États-Unis.
Lors d’une conférence de presse, M. Jacobson a tenu à ajouter que le taux annuel de décès aura tendance à augmenter en raison du réchauffement climatique. Il a ainsi rappelé qu’environ 700 à 800 décès annuels aux États-Unis ces dernières années peuvent être attribués aux émissions de dioxyde de carbone. Selon lui, ce taux passera à 1 000 par an quand les températures mondiales auront augmenté de 1º C. Le taux annuel mondial atteindra donc les 21 600 décès.
Une situation catastrophique
Le dioxyde de carbone est l’un des nombreux gaz à effet de serre accusés du réchauffement climatique. Pour Mark Jacobson, l’avenir s’annonce sombre puisque cette situation risque d’engendrer une augmentation du niveau des mers, des sécheresses et des tempêtes graves au cours du siècle.
Pourtant, les émissions de CO² est le gaz à effet de serre que les humains ont le plus de chance de pouvoir contrôler via la régulation des activités qui brûlent des énergies fossiles telles que le charbon et le pétrole. Bien que le dioxyde de carbone est aussi émis par des processus naturels.
L’étude de Mark Jacobson, qui sera publiée dans le Geophysical Research Letters, a justement été diffusée peu après que l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis ait refusé d’approuver le projet de loi de la Californie et de quinze autres états concernant les standards d’émissions des véhicules.
«Parmi les décès supplémentaires par années dus à l’ozone et aux particules polluantes, près de 30% se sont produits en Californie, qui représente 12% de la population des États-Unis», estime M. Jacobson rappelant que la Californie faisait partie des dix villes américaines les plus polluées.
En effet, Mark Jacobson a aussi découvert, à l’aide d’un modèle informatique complexe et des données sur les émissions de CO² provenant de l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis, que l’impact du gaz à effet de serre était pire dans les endroits qui étaient les plus peuplés et les plus pollués. «Il est donc assez clair que le changement climatique affecte la santé de la Californie proportionnellement à sa population», a-t-il conclu.
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