Selon le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le réchauffement mondial augmente l'impact de la pollution et de la surpêche dans les principales zones de pêche de la planète, ce qui pourrait entraîner un problème à la fois écologique, économique et de développement.
« Les effets cumulés du changement climatique avec les pressions dues à la surpêche, la pêche de fond, l'infestation par des espèces envahissantes, la pollution et le développement des côtes semblent être concentrés dans 10 à 15% des océans », indique un communiqué publié aujourd'hui à l'occasion du lancement du rapport `In Dead Water´ lors du Forum ministériel mondial de l'environnement qui se tient actuellement à Monaco (dépêche du 20.02.2008).
Au moins trois quarts des principales zones de pêche du monde pourraient fortement souffrir de la modification de la circulation due au ralentissement et à l'arrêt des systèmes naturels de pompage dans les océans, indique le rapport.
Or, des millions de personnes, dont beaucoup dans les pays en développement, tirent leurs moyens de subsistance de la pêche, et près de 2,6 milliards consomment des protéines issues des produits de la mer.
Par ailleurs, entre 80 et 100% des récifs coralliens du monde sont menacés de blanchiment et de disparition par une hausse des eaux de surface (dépêche du 28.01.2008).
Les émissions de dioxyde de carbone pourraient également être responsables de l'augmentation de l'acidité des mers et des océans, s'inquiètent de plus en plus les scientifiques, ce qui pourrait avoir un impact non seulement sur le calcium et les crustacés, mais aussi sur de petits organismes planctoniques à la base de la chaîne alimentaire.
Ce rapport, qui est le résultat du travail de scientifiques du PNUE en collaboration avec des universités et des instituts en Europe et aux États-Unis, s'appuie sur des bases scientifiques nouvelles et émergentes dont le dernier rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui réunit plus de deux mille chercheurs sous l'égide du PNUE et de l'Organisation Météorologique mondiale (OMM).