Bien que de nouveaux suspects n'aient pas encore été identifiés, les informations communiquées par des victimes et la société civile pourraient conduire à de nouvelles enquêtes contre les responsables de crimes contre l'humanité commis par les Khmers Rouge, au pouvoir au Cambodge, entre 1975 et 1979.
Les co-procureurs des Chambres extraordinaires au sein des Tribunaux cambodgiens ont ainsi requis mercredi que les juges enquêtent sur les crimes commis dans un centre de sécurité du gouvernement du Kampuchéa démocratique où de nombreux Cambodgiens ont été détenus illégalement, soumis à des conditions inhumaines et au travail forcé, torturés et exécutés entre 1975 et 1979, indique un communiqué publié aujourd'hui.
Les co-procureurs ont aussi demandé que soit examiné le rôle joué dans ces crimes par Nuon Chea, Ieng Sary, Khieu Samphan, Ieng Thirith et Kaing Guek Eav, qui sont actuellement détenus par les Chambres extraordinaires.
Les informations transmises par les victimes à travers une association de défense des droits de l'homme, « ADHOC », sont contenues dans quelque 30 documents qui constituent plus de 1.500 pages de rapports, de témoignages et de documents d'époque.
Si tous les crimes ne feront pas l'objet de poursuites, toutes les plaintes seront examinées ainsi que les éléments de preuve, a déclaré le co-procureur Chea Leang.