Depuis que la France a suivi le modèle allemand et espagnol en imposant à EDF de racheter l'électricité d'origine solaire ou éolienne à un prix favorable, le marché de la production décentralisée prend son envol. France Eoliennes, qui vient de lever 2 millions d'euros auprès d'Oddo Private Equity, a par exemple installé 400 « micro-éoliennes » depuis sa création en 2006.
Créé la même année, Solaire Direct est allé un cran plus loin, en devenant opérateur photovoltaïque. Cette société propose aux particuliers la gratuité de la consommation électrique et de l'installation solaire, en revendant elle-même l'énergie produite. La jeune entreprise a atteint depuis la rentrée le rythme de 120 installations par mois, sans compter les sites industriels et les exploitations agricoles, auxquels elle propose par exemple de remplacer par des panneaux solaires leurs toitures de fibrociment...
Depuis que la France a suivi le modèle allemand et espagnol en imposant à EDF de racheter l'électricité d'origine solaire ou éolienne à un prix favorable, le marché de la production décentralisée prend son envol. France Eoliennes, qui vient de lever 2 millions d'euros auprès d'Oddo Private Equity, a par exemple installé 400 « micro-éoliennes » depuis sa création en 2006. D'une puissance de 2 à 20 kilowatts, elle peuvent assurer l'indépendance énergétique d'un foyer, tout en apportant un revenu complémentaire à son propriétaire, grâce à la revente de l'électricité sur le réseau.
Créé la même année, Solaire Direct est allé un cran plus loin, en devenant opérateur photovoltaïque. Cette société propose aux particuliers la gratuité de la consommation électrique et de l'installation solaire, en revendant elle-même l'énergie produite. La jeune entreprise a atteint depuis la rentrée le rythme de 120 installations par mois, sans compter les sites industriels et les exploitations agricoles, auxquels elle propose par exemple de remplacer par des panneaux solaires leurs toitures de fibrociment...
Centrales photovoltaïques
Fort aujourd'hui de 60 personnes, Solaire Direct a réuni l'an dernier 6,1 millions d'euros auprès de trois investisseurs, Techfund Capital Europe, Demeter Partners et Schneider Electric Ventures. Il prévoit de devenir rentable dès cette année, avec un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros. Et s'apprête à créer sa propre usine de modules photovoltaïques, ce qui lui permettra de mettre en production certaines de ses innovations sur l'intégration au bâti existant. « Nous nous sommes rendu compte que faire appel à la conscience environnementale ne pouvait suffire, si l'on ne proposait pas de surcroît une offre attractive aussi bien du point de vue architectural que financier », témoigne Thierry Lepercq, son fondateur.
En partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations, Solaire Direct prépare également des centrales photovoltaïques dans le sud de la France : une douzaine de parcs pour plus de 100 mégawatts, soit un investissement de 340 millions d'euros, essentiellement financés par la dette. Mais ce sont surtout les fermes éoliennes qui ont attiré les sociétés de capital-risque. Le bureau d'études bordelais Valorem a ainsi levé l'an dernier 10,5 millions d'euros pour devenir opérateur éolien, ce qui en fait une des start-up des cleantech les mieux financées en France.
Des fonds se sont d'ailleurs spécialisés dans ce domaine. Le franco-britannique Platina Finance, par exemple, qui a collecté l'an dernier 86 millions d'euros et aussi 123 Venture, dont les trois FIP (fonds d'investissement de proximité) ont réuni une somme équivalente en deux ans. Il s'appuie pour les investir sur un bureau d'études, Eolfi, qui lui-même vient d'accueillir Veolia à son capital, à hauteur de 50 %.