Tony Blair a appelé samedi les 20 pays les plus polluants de la planète, réunis pour un week-end au Japon, à s'entendre sur des réductions d'émissions de gaz à effet de serre, estimant "irresponsable" un éventuel statu quo face au réchauffement climatique. Lancé en 2005 à l'initiative de Tony Blair, alors Premier ministre britannique, le "G20" rassemble, outre les grands pays industrialisés du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada et Russie), d'autres pays développés et les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil, etc.).
L'ancien Premier ministre britannique avait lancé en 2005 le premier forum "G20" afin d'associer, au-delà des pays les plus industrialisés, les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil, etc.) aux discussions sur la réduction des émissions polluantes.
Il dirige aujourd'hui un "groupe d'experts internationaux", soutenus par les Etats-Unis et l'Union européenne, pour contribuer à l'élaboration d'un compromis. Un accord doit être trouvé d'ici fin 2009, sous l'égide de l'ONU, pour prendre le relais du protocole de Kyoto.
Ce protocole a imposé aux pays industrialisés des réductions d'émissions de gaz à effets de serre entre 1990 et la période 2008-2012, mais sa portée a été réduite par le refus des Etats-Unis de le ratifier.
"Nous avons atteint un moment critique pour une décision sur le changement climatique", a déclaré samedi M. Blair devant les responsables des pays du G20 réunis à Makuhari (région de Tokyo).
Selon lui, "ne pas réussir à agir contre le changement climatique maintenant serait profondément inexcusable et irresponsable".
Le gouvernement japonais a fait de la lutte contre le changement climatique la priorité du G8, qu'il préside cette année, et espère que ce forum du G20 permettra de préparer au mieux le sommet des huit pays les plus industrialisés, prévu en juillet.
"Au sommet du G8 cette année à Hokkaido (nord), c'est notre destin qui sera en jeu", a prévenu M. Blair.
Pour lui, "la question, c'est pouvons-nous aller plus loin ? Pouvons-nous nous mettre d'accord sur un objectif mondial contraignant de 50% de réduction d'émissions ?".
En 2007, les membres du G8 - Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada et Russie - se sont mis d'accord pour étudier sérieusement l'objectif d'une réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Mais aucun texte contraignant n'a été mis au point.
Selon M. Blair, les pays développés comme les pays en développement devront faire des efforts contre le réchauffement climatique.
Pour sabrer nettement dans les émissions de gaz à effet de serre, "les émissions des pays riches devront s'approcher de zéro et celles des pays pauvres devront, à terme, baisser au fur et à mesure de leur industrialisation", a jugé l'ancien dirigeant travailliste.
"L'Inde et la Chine reconnaissent l'importance du défi. Elles veulent toute deux contribuer à une solution mais ont aussi besoin de croissance" économique, a-t-il ajouté.
Côté pays riches, "en Europe, en Amérique et au Japon, nous savons que nous devons changer. Mais nous nous inquiétons du coût que cela représenterait et de la perte de compétitivité", a poursuivi M. Blair.
"L'efficacité énergétique - souvent considéré comme moins +sexy+ pour réduire les émissions - devra être mise à sa juste place, au centre de toute stratégie globale", selon lui.
Hôte de la rencontre à Makuhari (région de Tokyo), le gouvernement japonais a voulu faire de ces deux jours un tremplin avant le sommet du G8 en juillet, qu'il présidera également et qu'il a placé sous le signe de la lutte contre le réchauffement climatique.
Il a reçu le soutien sur ce point de Tony Blair, qui dirige aujourd'hui un "groupe d'experts internationaux", soutenus par les Etats-Unis et l'Union européenne (UE), destinés à favoriser l'élaboration d'un compromis international sur le sujet.
Selon lui, "ne pas réussir à agir contre le changement climatique maintenant serait profondément inexcusable et irresponsable" et "au sommet du G8 cette année à Hokkaido (nord), c'est notre destin qui sera en jeu".
Pour lui, la question, c'est: "Pouvons-nous nous mettre d'accord sur un objectif mondial contraignant de 50% de réduction d'émissions ?". En 2007, les pays du G8 se sont mis d'accord pour étudier une réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, mais aucune contrainte n'a été mise en place.
C'est toutefois sous l'égide de l'ONU qu'un accord international doit être négocié pour prendre le relais du protocole de Kyoto. Ce protocole a imposé aux pays industrialisés des réductions d'émissions entre 1990 et la période 2008-2012, mais sa portée a été réduite par le refus des Etats-Unis de le ratifier. L'administration Bush lui a notamment reproché de ne pas imposer de réductions aux pays émergents à forte croissance, comme la Chine.