Greenpeace dénonce l'impact de l'expansion des cultures d'huile de palme sur les forêts et le climat en Indonésie. Cette huile est utilisée dans l'agro-alimentaire, les cosmétiques et le secteur de l'énergie. Un nouveau rapport de Greenpeace dénonce l'utilisation dans les produits Dove (une marque de la firme anglo-néerlandaise Unilever) d'huile de palme directement issue de la déforestation en Indonésie.
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Le rapport de Greenpeace, intitulé « Comment les fournisseurs en huile de palme d'Unilever brûlent la forêt de Bornéo », se concentre sur l'action destructrice des fournisseurs d'Unilever, un des plus grands utilisateurs d'huile de palme au monde (sa consommation annuelle avoisine les 3% de la production mondiale, soit environ 1,3 mégatonne). L'Indonésie couvre environ la moitié des besoins d'Unilever.
Greenpeace prouve que des fournisseurs d'Unilever comme Sinar Mas et Wilmar sont impliqués dans la déforestation et la destruction des tourbières. Ces entreprises opèrent dans des zones qui constituent l'habitat traditionnel des orangs-outans, au cœur du Kalimantan, la partie indonésienne de Bornéo.
« En Indonésie, une poignée de multinationales – dont des fournisseurs d'Unilever - sont directement impliquées dans la déforestation afin de produire de l'huile de palme utilisée massivement dans l'industrie agro-alimentaire, commente Grégoire Lejonc, chargé de campagne Forêts de Greenpeace France, et il est temps qu'elles cessent d'éluder leurs responsabilités. »
Malgré la dénonciation de pratiques destructrices observées dans les plantations d'huile de palme, Unilever n'est toujours pas parvenu à obtenir de ses fournisseurs qu'ils arrêtent de détruire les dernières forêts anciennes d'Indonésie. Unilever se rachète une conduite en participant à la « Table ronde pour une huile de palme durable » (RSPO), une initiative qui ne change rien à la réalité observée sur le terrain.
« La RSPO vise à promouvoir une huile de palme durable mais rien n'est entrepris pour enrayer la déforestation qui découle des activités industrielles de ses membres. Unilever doit cesser de se fournir auprès d'entreprises irresponsables et soutenir la mise en place d'un moratoire sur la déforestation en Indonésie », poursuit Grégoire Lejonc.
Les utilisations de l'huile de palme sont multiples et toutes ont des répercussions sur la déforestation en Indonésie. C'est le cas pour le secteur de l'énergie qui voit en l'huile de palme un carburant possible pour les voitures ou encore un combustible « vert ». Il s'agit dans tous les cas d'un nouveau vecteur de déforestation. C'est pourquoi Greenpeace s'oppose à l'objectif européen d'incorporer 10% d'agrocarburants à l'horizon 2020 dans le secteur des transports.
Greenpeace invite les citoyens à écrire à Unilever pour lui demander que Dove cesse de contribuer à la déforestation. Dove est l'une des marques les plus connues de la multinationale.