Via les projets qu'elles financent, les banques ont leur part de responsabilité dans le changement climatique, mais peu la prennent en compte. Si les banques françaises comptabilisent de plus en plus leurs émissions directes de gaz à effet de serre et mettent en place des programmes de réduction, aucune n'intègre réellement les enjeux climatiques au coeur de ses activités de financement et d'investissement. Elles ne sont d'ailleurs que deux à mentionner leur responsabilité en ces termes : HSBC et Dexia.
"Les émissions indirectes des banques, via les projets qu'elles financent, représentent environ 1 000 fois leurs émissions directes", avance Yann Louvel, chargé de campagne sur la responsabilité des acteurs financiers auprès des Amis de la Terre. Celles-ci seraient trois fois plus importantes que les émissions nationales totales. - Le prix du pétrole encourage les investissements dans le secteur - Les investissements dans les énergies renouvelables explosent. Mais ceux dans les énergies fossiles restent largement dominants. Selon les banques, la proportion des projets liés aux énergies renouvelables varie de 5 à 50 %, se situant le plus souvent autour d'une dizaine de pour cent. D'après Yann Louvel, le prix du pétrole continue d'encourager les banques à investir dans les énergies fossiles, sur des projets aux conditions de plus en plus difficiles et aux impacts environnementaux toujours plus lourds. En savoir plus : |