Les députés ont donc achevé l’examen en première lecture du projet de loi sur les OGM. Le sénat, qui avait voté le texte en première lecture le 8 février, l’examinera en seconde lecture à partir du 16 avril. Le « coup de gueule » de la secrétaire d’État fait suite aux critiques de Jean-François Coppé sur l’adoption par l’assemblée de l’amendement 252 défendu par le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne et limitant les zones où pourront être plantés des OGM. Les Verts ont déploré ce jeudi à l'Assemblée que le débat public de mercredi avant le vote solennel sur la loi OGM "n'ait porté que" sur Nathalie Kosciusko-Morizet, "empêchant qu'il ne s'attache aux véritables dangers sanitaires, environnementaux et démocratiques de la loi OGM".
L'affaire Nathalie Kosciusko-Morizet a caché les "véritables dangers" de la loi OGM
Pour les écologistes, "ce pataquès tombe à point nommé pour le gouvernement", estiment-ils dans un communiqué. "Quelle est la recette du contre-feu médiatique cuisiné à la sauce Sarkozy?", interrogent les Verts.
"Prenez d'abord une attitude machiste malheureusement très répandue : désignez une jeune femme convaincue de votre gouvernement pour appât. Harcelez-la discrètement pour qu'elle s'emporte publiquement au nom de ses idées".
Et les Verts d'ajouter "glissez le tout dans un journal de l'après-midi quitte à accuser ensuite les journalistes d'avoir menti. Laissez mijoter le tout. Ajoutez une pincée d'outrage gouvernemental... votre soupe de contre-feu médiatique (est) prête à servir!".
Pourtant, estiment les Verts, "le moment est grave". "Contre les engagements pris lors du Grenelle, contre l'avis de 70% des Français, le gouvernement a réussi nous faire ingurgiter les OGM sans qu'on parle beaucoup du fond de la loi elle-même!"
Pour eux, "la loi qui vient d'être votée autorise les OGM dans toute la production française jusqu'à 0,9% sans que les consommateurs en soient avertis".
Les Verts dénoncent "un projet social, juridique et judiciaire qui s'attaque aux libertés publiques les plus fondamentales", en allusion aux dispositions du texte contre les actions de fauchage volontaire.