Un nouveau rapport, classant les sociétés par leur capacité à produire plus vert et à réduire leurs émissions carbonées, montre que si les industries hi-tech font de grands efforts, Apple est toujours montré du doigt pour sa politique environnementale. Le rapport publié mercredi a été dirigé par l’association sans but lucratif Climate Counts, dont les fonds proviennent essentiellement d’un producteur de yaourts, Stonyfield Farm.
Le deuxième rapport annuel de l’organisation attribue des scores à 56 grosses sociétés couvrant un large éventail de produits de grande consommation allant des chaussures aux fast-foods. Les points vont de zéro à 100, obtenus sur 22 critères différents classés en 4 catégories: si la société mesure son impact du aux émissions de carbone; quels efforts produit-elle pour réduire son influence sur le climat; si elle supporte activement ou s’oppose aux lois régissant le réchauffement climatique; et quel est son niveau de communication auprès du public concernant ses actes envers le changement climatique.
L’industrie IT dans son ensemble, et l’industrie de l’électronique en particulier, s’est particulièrement bien distinguée cette année, avec une moyenne de 56 sur 100 points. IBM est l’exemple à suivre, avec un score de 77 qui détrône Canon de la tête du classement de l’an dernier. Toshiba, Sony et HP obtiennent également d’excellents éco-scores, tandis qu’Apple, déjà montré du doigt par Greenpeace, obtient un dramatique score de 11 sur 100.
Le rapport indique que les bons résultats de l’industrie IT sont dus au fait que la plupart des sociétés analysent le cycle de vie de leurs émissions de carbone et se penchent sur des facteurs tels que leur consommation d’énergie et l’impact des déchets toxiques issus de leur produits.
En fait, les principaux griefs envers Apple restent toujours les mêmes: l’emploi de matériaux considérés plus toxiques que d’autres pouvant être employés et le manque de transparence sur les questions d’environnement. La société n’a également fixé aucun objectif concret de réduction de ses propres émissions, ou de celles de ses partenaires, de gaz à effet de serre, ce qui retire pas mal de points au marchand de jouets fruités.
Google est le bon élève du secteur Internet & Logiciels, s’appropriant le trophée de la société ayant le plus amélioré son score par rapport à l’an dernier, passant de 38 points à 55. Les principales raisons de ce succès en sont que la société a introduit des programmes de mesures de ses propres émissions carbonées et que des programmes d’investissement dans des entreprises productrices d’énergie propre sont organisés à travers Google.org.
Wood Turner, le directeur de projet pour Climate Counts, a remarqué que “la transparence d’une société est déterminante dans le bon choix du consommateur”. Il ajoute que “le temps où les sociétés disaient faites-nous confiance, nous sommes très bien avec le climat, est révolu. Les consommateurs réclament des preuves derrière les vertes paroles. Ils veulent savoir si ce n’est que du blabla marketing ou s’il y a de véritables actes”.
L’entreprise la plus verte du rapport est le producteur d’accessoires sportifs Nike, qui obtient un incroyable score de 82, probablement aidé par les engagements du premier fabricant mondial de chaussures de sport à réduire les quantités de colle employées dans ses produits et à augmenter l’utilisation de matériaux recyclés et/ou naturels.
Par : Cyril Fussy - vendredi 09 mai 2008 à 12:54
Traduction et adaptation d’un article de Sylvie Barak pour INQ.
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