Le Conseil économique et social (CES) a rendu hier son avis sur le projet de loi Grenelle de l'environnement. «Nous aurions souhaité une programmation pluriannuelle qui aurait permis à tous les acteurs d'avoir une lisibilité. Ce n'est pas le cas», indique le rapporteur de l'avis, Paul de Viguerie. «Il faut prévoir d'ici à 2010 un panel de dispositifs financiers, budgétaires et bancaires qui permettent l'amorçage du processus et dire aux parties prenantes s'il va y avoir ou non une nouvelle répartition d'efforts contributifs des usagers, contribuables, entreprises, Etat, organismes sociaux et collectivités», a-t-il poursuivi. Le rapporteur considère que le partenariat public-privé, maintes fois mentionné dans le texte notamment pour les mesures touchant à la rénovation énergétique des bâtiments, n'est pas la formule universelle. Il exige une feuille de route pour les dix-huit prochains mois, et rappelle que les premières échéances sont fixées en 2010. «Si tel n'était pas le cas la désillusion serait considérable dans la société française», ajoute-t-il tout en réclamant une rédaction plus normative du texte. La loi d'orientation relative à la mise en oeuvre du Grenelle comporte 47 articles, elle doit être soumise au Conseil des ministres le 11 juin prochain avec une première lecture avant l'été. Pour accéder au texte de l’avis du CES : http://www.conseil-economique-et-social.fr/rapport/pravi/PA082099.pdf