“Notre planète regorge de richesses naturelles et cette grande diversité biologique est fondamentale pour affronter la plus grave crise alimentaire des temps modernes”, affirme aujourd'hui l'agence des Nations Unies pour l'agriculture.
« Tout en réaffirmant l'importance de la biodiversité pour la sécurité alimentaire, la FAO tire la sonnette d'alarme. Elle estime qu'environ les trois quarts de la diversité génétique variétale des plantes cultivées ont disparu au cours du dernier siècle et que des centaines de races animales sur les 7.000 recensées dans ses bases de données courent un risque d'extinction », indique un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publié aujourd'hui à Rome.
Seules douze espèces végétales et quatorze espèces animales assurent désormais l'essentiel de l'alimentation de la planète. L'érosion de la diversité génétique implique le recul des opportunités de croissance et d'innovation nécessaires pour relancer l'agriculture en pleine flambée des prix alimentaires.
En outre, avec le déclin de la biodiversité servant à l'alimentation et à l'agriculture, les approvisionnements alimentaires sont plus vulnérables et moins durables. L'agriculture devient moins capable de s'adapter aux défis environnementaux que la planète doit relever, comme le changement climatique ou la pénurie d'eau.
Aujourd'hui s'ouvre en Allemagne la Conférence mondiale sur la biodiversité (Bonn, 19-30 mai 2008), organisée par la Convention sur la diversité biologique (CDB), et à laquelle participent des représentants de quelque 190 pays ainsi que d'organisations internationales.
Le lien entre biodiversité et agriculture sera également le thème de la Journée internationale de la diversité biologique qui sera célébrée à Bonn et dans le monde entier le 22 mai.
La FAO coopère avec la CDB sur un vaste éventail de questions englobant la biodiversité forestière, marine et côtière et les zones protégées. Les initiatives de coopération phares entre les deux organisations concernent la biodiversité agricole et la biodiversité forestière.
La réunion de Bonn se tient deux ans avant la date limite fixée pour la réalisation de l'Objectif 2010 pour la biodiversité, adopté en 2002 par 110 Chefs d'État et de gouvernement, consistant à réduire de façon significative le rythme de perte de la biodiversité au niveau mondial et national d'ici à 2010.
Parallèlement, la communauté internationale doit affronter la crise alimentaire la plus grave des temps modernes avec l'escalade des prix du pain, du riz, du maïs, du lait, de l'huile, du soja et d'autres aliments de base dans tous les pays en développement.
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